Les Francouvertes 2017 : demi-finales #2
C’est parti pour la deuxième des demi-finales des Francouvertes qui se tiennent dans l’intemporel Lion d’Or. C’était une soirée qui rassemblait Laurence-Anne, Van Carton et Lydia Képinski ainsi que l’ex de la soirée, Simon Kingsbury. Le hockey des séries n’avait pas réussi à démotiver ceux qui étaient bien attablés pour le spectacle à venir.
Le barde Kingsbury est arrivé comme un seul homme avec sa guitare pour nous présenter non pas une, mais deux nouvelles chansons. Avant de se lancer dans ces nouvelles aventures, il nous a livré l’excellente Comme Douze et la pas moins appréciable Chandail. Il nous a aussi joué ses deux nouvelles compositions d’un album à venir en début 2018. On peut dire que l’une et l’autre sont assez prometteuses et possède encore de bonnes mélodies uniques à Kingsbury.
Laurence-Anne s’est tout d’abord présentée sur scène seule avec sa guitare et sa sensibilité. Elle nous a offert une belle montée comme elle sait le faire et de la nuance dans son jeu de guitare. On reconnaît dans la deuxième trame et ses harmonies vocales la marque de Radiohead. Entourée de maints dinosaures qui font squik squik, elle nous a joué Ptérodactyle. Ce qui frappe chez Laurence-Anne, c’est l’attention aux détails dans l’instrumentation. Cela donne des pièces qui sont riches, surprenantes et originales. La jeune femme pourrait même se permettre d’aller plus loin dans certaines de ses montées de bruits. Tant qu’à y aller, vaut mieux y aller à fond.
Puis, c’était à Van Carton de fouler la scène du Lion d’Or. Le groupe a lancé ça en vigueur avec l’intoxicante Tu cries. Une performance solide pour entamer sa prestation. Guillaume Monette a resserré le spectacle depuis la dernière fois aux Francouvertes. Ça paraît particulièrement dans File Doux avec ses chœurs de voix hautes perchées. On retrouve les pièces qui nous avaient convaincues sur l’EP paru en fin d’année 2016. Le groupe a un plaisir évident à jouer les chansons et c’est contagieux.
Finalement, c’est Lydia Képinski qui fermait la marche. Celle qui avait bien fait aux préliminaires, a commencé seule avant de se lancer dans Apprendre à mentir qui déploie l’étendue de son registre sonore. Encore une fois, elle a démontré toute sa splendeur avec la magnifique Andromaque. En préliminaires, on pouvait lui reprocher certains accrocs dans la diction, mais en demi-finale, ces quelques petits défauts ont été corrigés. Képinski est en grande forme, comme la louve qui protège ses petits, elle est prête à mordre à tout moment. Quant à elles, les cordes de Blaise Borboën sont tout simplement sublimes alors que le jeu de batterie de Stéphane Lemieux est tout à fait délicieux et intelligent.
Après deux soirées de demi-finale, le palmarès se décline comme suit :
1- Les Louanges
2- Lydia Képinski
3- Laurence-Anne
On se voit demain pour Valery Vaughn, Renard Blanc et Shawn Jobin.
https://laurence-anne.bandcamp.com/