Le groupe rock originaire de Birmingham en Angleterre nommé Editors faisait paraître la semaine dernière son quatrième album titré The Weight Of Your Love. Editors a fait sa marque grâce à ses deux premières parutions : The Back Room et l’excellent An End Has A Start. La formation avait lancé en 2009 l’électro-pop monotone In The Light And On This Evening; une création franchement quelconque. Depuis ce temps, le guitariste Chris Urbanowicz a quitté pour être remplacé par deux nouveaux musiciens : Justin Lockey et Elliot Williams.

Alors, à quoi s’attendre d’Editors en 2013, quatre ans après le soporifique effort précédent? En premier lieu, Editors revient à ce rock fortement inspiré de Joy Division, Echo & The Bunnymen et The Chameleons UK, résidant confortablement aux côtés de la formation Interpol. Enregistré à Nashville (avec derrière la console le réalisateur attitré des albums des Kings Of Leon répondant au nom de Jacquire King), ce redémarrage rock constitue une bonne nouvelle…

Mais ce sera le seul et unique aspect positif de ce The Weight Of Your Love; une conception sonore carrément interminable, contrariante, fastidieuse, fade et d’un flegme créatif navrant de la part d’un groupe carburant aux hymnes fédérateurs. Ce disque est une suite de coïts interrompus qui comporte une part de riffs intéressants, mais qui tombent sans arrêt à plat, et c’est sans compter sur cette inspiration déficiente et cette interprétation sans saveur. Une sitedemo.cauction terne, sans éclat et particulièrement frustrante!

Est-ce la réalisation limpide, mais léchée de Jacquire King, ou encore ces structures chansonnières linéaires/prévisibles, ou plutôt cette exécution sur le pilote automatique combinée à cette facture pop pépère qui empêche cette sitedemo.cauction de s’élever au-dessus de la mêlée? Après plusieurs écoutes, il a été ardu de mettre sérieusement le doigt sur le bobo sonore affligeant cette oeuvre. The Weight Of Your Love est une conception sonore qui se détériore au fil des écoutes… et c’est le pire qui puisse survenir à un disque!

Y a-t-il des morceaux qui vaillent la peine? Oui, mais un seul. En effet, la pièce d’ouverture The Weight qui offre plein de promesses avec une introduction orchestrée et sombre côtoyant habilement un jeu guitare minimaliste et arpégé de même qu’un clavier lugubre; mais maussadement, nous sommes demeurés en attente du refrain qui tue ou encore de l’explosion sonore qui provoque les frissons. N’est-ce pas le but de tout groupe préconisant une approche musicale unificatrice et sensible? Cet opus a laissé dans nos conduits auditifs une désagréable impression de travail bâclé et inachevé…

Editors avait présenté son plus beau visage avec An End Has A Start paru en 2007. En se libérant de ces évidentes influences, Editors aurait eu la capacité de nous pondre un grand disque, mais c’est à regret qu’il faudra les oublier. Voilà un groupe qui manque cruellement d’étincelle et qui sombre dans une pitoyable passion de plastique qui n’a pas dupé votre dévoué critique. Le début de la fin? Fort probablement.

Ma note : 4,5/10

Editors
The Weight Of Your Love
PIAS America
50 minutes

www.editorsofficial.com

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=jQQ2gTkV-GM[/youtube]