Critiques

Bob Mould

Silver Age

  • Merge Records
  • 2012
  • 38 minutes
7,5

La semaine dernière, Robert Arthur Mould, mieux connu sous le nom de Bob Mould, mettait sur le marché Silver Age. Le vétéran punk rocker, guitariste, chanteur et compositeur principal des formations Hüsker Dü dans les eighties, et Sugar dans les nineties, revenait avec la suite de Life And Times paru en 2009. Un excellent moment pour offrir une nouvelle création à ses fans, car, il n’y a pas si longtemps, Merge Records rééditait l’intégrale du classique Copper Blue de Sugar. Est-ce que le vieux briscard est encore à la hauteur?

Je vous répondrai par un énorme OUI! Bien évidemment, les adeptes de régénération musicale et de créativité à n’importe quel prix, n’y retireront aucun plaisir à entendre ces ritournelles power-pop-punk d’apparence simpliste; mais force est d’admettre que le musicien y va de ses meilleures compositions depuis belle lurette. Du Bob Mould touchant, opérant, accrocheur en masse, juste assez abrasif et tranchant, sensible et sans prétention. Sincèrement, c’est un très bon disque constitué exclusivement d’excellentes chansons!

Silver Age démarre fermement avec l’incandescente Star Machine, la punkisante Silver Age, le frémissant succès potentiel que représente The Descent et la dynamique Briefest Moment. Un quatuor d’enfer! La cadence ralentit quelque peu avec Star Of Hercules… mais reprend rapidement de sa vigueur avec la vitaminée Fugue State et la très Foo Fighters titrée Road The City Square. Baisse de régime avec Angels Rearrange, suivi d’un regain de vitalité avec la percutante Keep Believing… l’ensemble se conclut avec un autre clin d’œil à Dave Grohl; l’efficace First Time Joy.

Voilà le roi de la ritournelle décapante et prenante qui réussit son retour, réclamant fièrement et avec assurance son trône, qu’il avait lui-même délaissé aux mains de la bande à Dave Grohl. Une galette bourrée de mélodies fédératrices et frissonnantes, de guitares corrosives, de structures chansonnières élémentaires mais qui possède un impact redoutable et indéniable! Bref, du punk rock un peu «old school» comme il se doit d’être exécuté, chanté, et surtout interprété. Rien de bien complexe, rien de bien inventif, mais ça rentre au poste… pis pas à peu près! Les fans de Foo Fighters devrait visiter un peu plus souvent le père Mould… ils pourraient avoir envie de lui dire merci!

Ma note : 7,5/10

Bob Mould
Silver Age
Merge Records
38 minutes

bobmould.com/

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