Broken Bells
After The Disco
- Columbia Records
- 2014
- 46 minutes
Aujourd’hui, se révèle le très attendu After The Disco du duo pop-rock synthétique Broken Bells. En 2010, le tandem composé de Brian Burton (alias Danger Mouse) et de James Mercer (The Shins) avait catapulté une première offrande fort prisée autant par la critique que les aficionados de pop haute résolution.
Donc, après de multiples crises personnelles ainsi que la réalisation de nombreux projets musicaux (on n’a qu’à penser au travail colossal de réalisation de Burton), Broken Bells propose (aux dires de Burton/Mercer) une trame sonore qui aurait pu accompagner un long métrage de science-fiction des années 70 ou 80. Ce que renferme ce After The Disco? Des mélodies et refrains sitedemo.caigieux, des arrangements bichonnés pigeant allègrement dans le passé, des chœurs informes de même que quelques morceaux plus calmes, mais poignants.
Encore une fois, ce deuxième effort de Broken Bells met en évidence les aptitudes de ces maîtres d’œuvre: le grand talent de chanteur de Mercer, l’indéniable savoir-faire ainsi que la signature sonore si caractéristique de Burton. Rien d’étonnant au programme compte tenu de ce qu’avaient concoctés les deux créateurs sur la précédente tentative. Ce qui différencie sensiblement ce After The Disco de son frangin est sans contredit cette mélancolie subtile et ambiante qui s’accentue au fil des écoutes; et ce sont ces synthés vintage, ces cordes/cuivres qui intensifient cette sensation de tristesse.
L’effet de surprise du premier rejeton disparu, Broken Bells demeure somme toute dans sa zone de confort, mais puisque ce sont deux musiciens pop de haut niveau, ce disque est tout à fait à la hauteur des attentes et ne décevra pas les amants de la première heure. Si la pop commerciale pouvait toujours sonner de cette manière, l’industrie du disque s’en porterait un peu mieux.
Ce After The Disco contient quand même quelques écarts de conduite. Par exemple, l’approche vocale très Bee Gees préconisée par Mercer sur Holding On For Life de même que la racoleuse pièce-titre After The Disco; deux pièces qui sont venues sérieusement exaspérer les oreilles de votre dévoué critique. En contrepartie, Broken Bells présente quelques bijoux de pop marchande de luxe, entre autres, le rock/soul No Matter What You’re Told, la ballade The Angel And The Fool (qui aurait pu paraître aisément sur le Rome du duo Lupi/Burton) et le synth-rock titré The Remains Of Rock & Roll.
En résumé, ce After The Disco, malgré son petit penchant «pop adulte», saura satisfaire autant le grand public que le mélomane qui affectionne la forme chansonnière intelligible, mais magnifiquement réalisée. À nouveau, Danger Mouse fait un travail extraordinaire et c’est ce qui fait que cette sitedemo.cauction s’élève au-dessus de la mêlée, et ce, malgré la redondance de certaines mélodies. Un deuxième chapitre pertinent.
Ma note : 6,5/10
Broken Bells
After The Disco
Columbia Records
46 minutes
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