Botch
We Are The Romans
Originaire de Tacoma aux États-Unis, Botch est un groupe qui donne dans le métal, le mathcore et le hardcore brut. Et ici, brute ne signifie pas nécessairement épais… Quoiqu’une Brute du Rock comme moi peut à l’occasion être épaisse… En revanche, La Brute du Rock peut aussi être adorable, aimable et parfois brillante! Tout compte fait, la musique de Botch aussi.
Ayant quelques albums, maxis et autres compilations en carrière, Botch a su se tailler une place de choix à travers les grands noms pratiquant ce style. On n’a qu’à penser a des groupes tels que Converge, Dillinger Escape Plan, Hatebreed et Coalesce.
Si vous me permettez, j’aimerais m’attarder principalement sur leur album intitulé We Are The Romans. Celui-ci est paru vers la fin de l’année 1999. Vous savez, cette période de psychose générale où tous les systèmes bancaires et informatiques de la planète entière devaient flancher. Au final, la seule chose qui a flanché à l’arrivée de la nouvelle année est mon solde bancaire suite à la longue nuit survoltée du 31 décembre 1999.
L’album We Are The Romans est livré le pied au tapis. En fait, on dirait qu’ils ont mis une lourde brique sur l’accélérateur pour vous enfoncer les omoplates à votre siège tant l’intelligente sauvagerie sonore proposée est presque sans temps mort. À n’en point douter, derrière cette brutalité sonore se camoufle une finesse assez rare. Cet album est constitué de musique agressive certes, mais exécuté de façon méticuleuse, concise, précise et brillante. Ce quatuor nous offre de multiples mélodies bruyantes qui se fraient un chemin assez rapidement vers notre cortex cérébral et y laissent une empreinte forte et durable pour notre plus grand bonheur. Leur musique est assurément dense et très puissante. À côté de leur musique féroce, Al-Qaïda ressemble à une portée de jeunes chatons devant un miroir, s’amusant follement avec un bout de ficelle.
Plusieurs morceaux se retrouvant sur la galette me font un effet bœuf. Que ce soit la première pièce To Our Friends In The Great White North qui ouvre admirablement bien l’album ou alors la superbement construite Transitions From Persona To Object. Je pense aussi à Saint Matthew Returns To The Womb; un morceau qui est composé de riffs que vos oncles et vos tantes considéreraient comme absolument inécoutables à la Messe de Minuit. Il me vient aussi à l’esprit l’immense et brillante Man The Ramparts qui nous propulse vers la dernière piste du disque We Are The Romans qui elle, est à saveur électronique.
Botch est composé de Brian Cook, Tim Latone, David Verellen et David Knudson. Ces messieurs sont tous d’une dextérité supérieure à la moyenne et leur cohésion est sublime. Ce groupe est malheureusement séparé depuis 2002. Heureusement, ils ont eu le temps de nous offrir ce superbe We Are The Romans qui traverse le temps assez bien merci.
Botch
We Are The Romans
Hydra Head Records
Paru en 1999
01. To Our Friends In The Great White North
02. Mondrian Was A Liar
03. Transitions From Persona To Object
04. Swimming The Channel Vs. Driving The Chunnel
05. C.Thomas Howell As The “Soul Man”
06. Saint Matthew Returns To The Womb
07. Frequency Ass Bandit
08. I Wanna Be A Sex Symbol On My Own Terms
09. Man The Remparts
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