Lana Del Rey
Born To Die
- Interscope Records
- 2012
- 40 minutes
Oui, je suis bel et bien au courant du tonitruant buzz médiatique entourant la sortie de son disque. Oui, j’ai observé sa prestation soporifique et techniquement chancelante à Saturday Night Live. Oui, je donnerai le meilleur de moi-même afin de faire un compte-rendu objectif de ce Born To Die de Lana Del Rey; album mis en marché aujourd’hui même. Lana Del Rey, de son véritable nom Elizabeth «Lizzy» Grant, est une chanteuse new-yorkaise né en 1986.
Lana Del Rey fait dans la pop orchestrale, assurément rétro et absolument radiophonique, appuyée par des rythmes électroniques et technoïdes inspirés directement du mouvement trip-hop. Information à ne pas négliger, le disque fut réalisé par Emile Haynie; l’homme derrière les albums de Eminem, Lil’Wayne et Kid Cudi… une bonne indication de l’atmosphère régnant sur cette galette.
Bon, j’ai écouté attentivement ce disque plus d’une fois en essayant d’y trouver un éclat de lumière, une inventivité, une singularité ou encore un je-ne-sais-quoi qui aurait pu me procurer un simulacre de réaction positive… mais c’est peine perdue! Ouf! Ça démarre avec Born To Die qui représente, et de loin, la ritournelle supérieure de l’album. La voix de Del Rey est presque captivante et les orchestrations, quoique conformistes, créent une atmosphère empreinte d’une belle nostalgie. Suivent Off The Races, la convenable Blue Jeans, l’assommante ballade à la Bette Midler Video Games, Diet Mountain Dew, National Anthem (introduction inspirée de Bitter Sweet Symphony des Verve), Dark Paradise (une sorte de Video Games numéro deux), et ainsi de suite, jusqu’à l’inintéressante This Is What Makes Us Girls.
Malheureusement, cette création m’a laissé de marbre, avec une perception d’entendre inlassablement la même chanson, les mêmes mélodies; l’ensemble exécuté et réalisé sans grande imagination. Linéaire, lustré, conventionnel, bourgeois et interminable, ce Born To Die est un sitedemo.cauit pop commercial monotone, et surtout, répétitif. Ces morceaux «rétro cool» insipides sont platement chantées par une jeune bourgeoise, qui elle, fait penser aux personnages féminins, riches et névrosées, qui foisonnaient dans les romans de Francis Scott Fitzgerald. Certains trouveront que je suis sévère mais je m’attendais à beaucoup plus de la part d’une artiste soutenue par un martelage médiatique sans précédent. La vérité est que je me suis profondément ennuyé à l’écoute de cet opus… La première déception de 2012!
Ma note : 3/10
Lana Del Rey
Born To Die
Interscope Records
40 minutes
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