Critiques

Between The Buried And Me

Coma Ecliptic

  • Metal Blade Records
  • 2015
  • 69 minutes
7

Between The Buried And MeIl existe une constante pour toutes nouvelles parutions de Between The Buried And Me, respecté groupe de métal progressif: chaque disque représente un tour de force signé par le quintette, mais annonce aussi d’éprouvantes premières écoutes pour le mélomane averti.

En plus de la barrière de l’éclectisme à franchir, il y a aussi celle du concept qu’il faut apprivoiser. Avec Coma Ecliptic, on s’aventure dans les profondeurs de la psyché, plongée en plein coma, sur fond d’explorations métaphoriques du chaos.

Bon, ça ressemble un peu à la descente dans les abysses de la conscience, associée aux niveaux pélagiques des mers du dernier The Ocean, Pelagial. Mais donnons à BTBAM le bénéfice du doute ici.

Car ce septième effort n’est pas dépourvu d’intérêt pour autant. Il regorge de nouveautés et voit même le groupe se rapprocher des Dream Theater et autre Porcupine Tree (sur Rapid Calm notamment) de ce monde. Principalement chantées, les compositions de ce nouveau gravé reposent en grande partie sur le charisme et le talent de Tommy Rogers, versatile vocaliste et claviériste.

Du côté des instruments, les différentes influences du groupe sont toutes exploitées méticuleusement et de brillante façon: la death-polka, les transitions bossa-nova, le prog analogique, le «circus rock», le math-core et le post-rock se côtoient sans jurer, le tout demeurant coulant malgré des transitions contre-intuitives par moment. Il faut dire que c’est quand même là que réside le fonds de commerce du groupe, il est donc normal que le tout soit maîtrisé sans faille!

Les bons moments de ce Coma Ecliptic donc? King Redeem – Queen Serene, Rapid Calm (avec de la cloche à vache et du wah-wah, oui monsieur!), mais surtout The Ectopic Stroll, titre le plus convaincant ici et Life In Velvet, épique conclusion à cet effort aux accents cinématiques. D’ailleurs, malgré quelques morceaux un peu convenus (Memory Palace, Famine Wolf), il vaut peut-être mieux considérer l’album comme un opéra rock et dont les constituantes sont autant de tableaux exploratoires du chaos, le concept clé ici, faut-il le rappeler.

Coma Ecliptic est donc un album honnête de Between The Buried And Me, s’inscrivant de manière cohérente dans la discographie du groupe. Son caractère plus digeste est aussi bienvenu après l’exigeant projet Parallax. Une prestation remarquable de Rogers bref, et un standard de qualité maintenu. Je dis mission accomplie pour BTBAM.

Ma note: 7/10

Between The Buried And Me
Coma Ecliptic
Metal Blade Records
69 minutes

http://www.betweentheburiedandme.com

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