Anatole
L.A./Tu es des nôtres
- Pantoum Records
- 2016
- 40 minutes
Anatole offre ses performances scéniques endiablées sur la scène montréalaise et québécoise depuis un peu plus de deux ans. Projet électro-pop d’Alexandre Martel (Mauves), il s’était fait remarquer lors des Francouvertes 2015 avec une performance scénique déjantée et audacieuse. Avec un beau «one-piece» de squelette, le chanteur se permet de fumer sur scène, de boire la bière d’autrui, de multiplier les coups de hanches lascifs… bref, c’est tout un numéro. Un numéro qui lui a d’ailleurs valu le prix de la meilleure prestation scénique.
Tu veux trouver le gars un peu plus génial dans sa démarche? Anatole est le nom donné aux squelettes anciennement dans les bureaux de médecins et les classes d’écoles. C’est aussi une suite d’accord spécifique en jazz. Oui, Martel a réfléchi à tout avant de se lancer dans ce projet.
Il nous arrive enfin avec un premier album sur lequel il présente les pièces qu’il joue sur scène depuis un bon bout de temps. On y retrouve aussi quelques nouvelles pièces toujours plongées dans cet univers musical où le synthétiseur est maître, où l’atmosphère est glauque et pue la déchéance à plein nez.
La chanson-titre mérite entièrement sa place sur ce premier album puisqu’elle représente parfaitement le projet Anatole. Rythmes entraînants, dansants et sensuels, des paroles enivrantes et une mélodie qui reste prise entre les deux oreilles pendant un bon bout de temps. Les pièces qui donnent envie de se shaker le popotin sont d’ailleurs bien présentes sur L.A./Tu es des nôtres. Mon La La Land, son refrain à la mélodie atypique et ses synthés bruyants, en est un bon exemple. Aspic se lance dans le son et s’y perd. C’est totalement rock et ça mérite le détour.
Anatole sait aussi manier la mélodie plus douce. Son interprétation est centrale à l’attrait de ces chansons. Baladeur Sony est groovy et accrocheuse alors que Le grand sommeil se perd dans l’atmosphérique. Cette dernière est bien, mais il manque un petit quelque chose. Les quelques fois qu’on décroche un peu, c’est dans ces chansons plus atmosphériques qui manquent une petite «twist» qui nous surprendrait.
Outre cela, Anatole nous envoie un album tout à fait délectable. Bien que ce soit difficile d’arriver à épater autant que sur scène, les chansons de L.A./Tu es des nôtres se défendent très bien une fois couchées sur disque. Alex Martel est un homme talentueux et ce premier album d’Anatole ne fait que confirmer ce que l’on savait déjà.
Ma note: 7,5/10
Anatole
L.A. / Tu es des nôtres
Pantoum Records
40 minutes
https://anatolequebec.bandcamp.com/
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