Santigold
Master Of My Make-Believe
- Atlantic Records / Downtown Records
- 2012
- 38 minutes
Mardi dernier, la new-yorkaise Santi White, alias Santigold, lançait sur le marché son deuxième album intitulé Master Of My Make-Believe. Trois années auparavant, cette chanteuse, compositrice et sitedemo.cauctrice nous avait offert sa première offrande sous le pseudonyme de Santogold; un opus salué positivement par la critique. Difficile de classifier la musique de Santigold, car si le premier effort mélangeait habilement les riffs rock incisifs et les boucles électroniques bondissantes, celui-ci incorpore des fragments sonores allant du reggae au dub, du new-wave à l’electro. L’ensemble est réalisé avec grandiloquence par Switch et Diplo, avec l’aide de David Sitek de TV On The Radio.
Oui, c’est une création moins rock et beaucoup plus pop que la précédente… Ça débute avec Karen O des Yeah Yeah Yeahs et la pièce Go!. Mélodie racoleuse, rythme martial, bref, une chanson convenable. Suit l’efficace simple Disparate Youth, le morceau le plus rock de l’album; une ritournelle pop opérante qui allie un rythme électro à des émanations de reggae. Suivent dans l’ordre, la boursouflée au refrain contagieux mais dépourvue d’inventivité nommée Fame, la juvénile Freak Like Me et la tribale This Isn’t Your Parade.
Surviennent The Riot’s Gone, qui fait sérieusement penser à une ballade appartenant au corpus chansonnier de la bande à Karen O, la linéaire Pirate In The Water et la très accrocheuse intitulée The Keepers. La galette se clôture avec deux excellentes pièces, aux sonorités mélangeant dub et électro avec une efficacité inattendue, titrées Look At These Hoes et Big Mouth. Enfin, des convulsions musicales combinées à un tribalisme rythmique représentatif des années 2000. Du solide!
Mais malheureusement, ce n’est pas assez pour assurer mon appréciation concrète de ce Master Of My Make-Believe. Un disque réalisé en grande pompe qui ne vient nullement masquer les faiblesses de cette création. Exit les guitares électriques tranchantes, trop de chansons déficientes, et surtout, de nombreuses mélodies oubliables. Santigold a emprunté un virage pop qui aurait pu être abouti mais la plupart des compositions meublant cette oeuvre sont plutôt monotones. Une deuxième tentative décevante qui manque farouchement d’individualité. Meilleure chance la prochaine fois!
Ma note : 5/10
Santigold
Master Of My Make-Believe
Atalntic/Downtown
38 minutes
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mIMMZQJ1H6E [/youtube]