Critiques

The OBGMs

The OBGMs

  • Indépendant
  • 2014
  • 26 minutes
7,5

M pour Montréal est reconnu pour mettre en relation public et groupe inconnu, mais ô combien extraordinaire. The OBGMs, oOohh Baby Gimme Mores pour les intimes, fait partie définitivement de cette catégorie. Dire que le quatuor de Toronto est énergique serait un euphémisme. Formée de Densil McFarlane (voix et guitare), Colanthony Humphrey (batterie), Jemuel Roberts (claviers) et Joe Brosnan (basse), la formation se donne pour objectif de faire de chacun de ses spectateurs un expert en «mosh pit» avant la fin d’une prestation. À écouter les pièces épidémiques du groupe, difficile de douter du résultat.

The OBGMs vous feront swinguer autant que balancer la tête que taper du pied. Les pièces du premier album de la formation sont contagieuses, entraînantes, énergiques et intelligentes. Avec une bonne base rock’n’roll, un groove hip-hop et une attitude punk, le quatuor a tout pour exploser. Leur album homonyme ne contient pas de mauvaises pièces et l’amateur de musique qui bouge y trouvera une galette qui s’écoute facilement et qui donne le sourire.

On sent au loin les influences d’un Bloc Party à leur tout début. Sur House, un petit quelque chose de Kele se retrouve dans la voix de McFarlane alors qu’un rythme disco-punk porte la pièce avant que les guitares et les claviers deviennent abrasifs pour le refrain. Du côté rock’n’roll, rappelant un peu l’énergie de Metz, Beat Up Kidz ouvre sur une bonne note la galette. Dans la même veine, Torpedo rentre au poste à cent milles à l’heure.

C’est dans les détails que la formation montre sa réelle intelligence. La partition de batterie sur Ijuswannaluvuallthetime est tout à fait jouissive. Le groupe fait aussi la démonstration qu’il est capable de composer une pièce acoustique astucieuse. Paranoid, Paranoia est à la fois accrocheuse, douce à l’oreille et assez marginale pour échapper aux pièges de la «fameuse balade acoustique» d’un album électrique.

Ces quatre garçons savent faire de la musique intoxicante. Un premier album qui s’écoute facilement, qui coulera dans l’oreille de l’amateur de musique rock et qui sort assurément des conventions du genre.