Critiques

Mumford And Sons

Babel

  • Glassnote Records
  • 2012
  • 60 minutes
6

Originaire de Londres, Mumford And Sons est un quartet de folk rock formé de Marcus Mumford (voix, guitare et batterie), Winston Marshall (voix, banjo et dobro), Ben Lovett (voix, piano et accordéon) et Ted Dwane (voix et contrebasse). Le groupe fit une percée avec son premier album Sigh No More en 2009, avec un son beaucoup plus organique que ce que la scène musicale anglaise nous offre en général; faisant un retour aux instruments du passé tout en possédant une approche plutôt alterno au niveau des mélodies. Ils nous arrivent avec leur deuxième opus: Babel.

Dès les premières notes de la première chanson de l’album, on comprend que Mumford And Sons a pris un tournant vers le «stadium rock». Tout est magnifié, expulsé à grand coup de chœurs, de sons majestueux et dynamiques. On entend pratiquement une foule crier les paroles derrière la voix puissante de Mumford. Tout cela est visible dans le clip de la chanson: I Will Wait. Par contre, cela implique aussi que les mélodies sont un peu plus élémentaires que sur le premier opus. La deuxième pièce, Whispers In The Dark confirme l’intuition procuré par Babel. La formation, ayant maintenant connu le succès à grande échelle, est bien déterminée à habiter les arénas et stades de tous genres au cours des deux prochaines années.

On retrouve aussi un nouveau côté beaucoup plus religieux à la bande. Peut-être est-ce l’effet de la tournée et des voyages à travers le monde? J’en veux pour exemple I’m A Cad, But I’m Not A Fraud, I’ve Set Out To Serve The Lord. Les petites références bibliques sont parsemées ici et là. Peu surprenant cependant pour un groupe qui s’inspire de bluegrass, folk et country. Il faut dire aussi que Mumford vient de parents évangélistes qui ont toujours fricoté avec la musique. Souvent, ces références viennent colorer des pièces comme Lover’s Eyes; pièce qui parle de rupture. D’ailleurs, ce dernier thème est très présent, on le retrouve aussi dans Holland Road et Broken Crown.

Bref, quoi dire de Babel? C’est bien, sans plus. On s’ennuie un peu du son plus intimiste. Tout est magnifié comme si Mumford se cherchait une aura mystique à la Arcade Fire. Il faut dire aussi qu’à la longue on perçoit les limites des musiciens qui sont corrects sans plus. On est loin de la dextérité d’un Old Crow Medicine Show pour le folk et le bluegrass. Ceci étant dit, la troupe doit donner tout un spectacle. Un bon album qui plaira certainement aux fans.

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