Les 10 meilleurs albums de 2014 selon Philippe Desjardins
Pour la première fois sur Le Canal Auditif, je vous fais part de mes dix albums préférés de l’année 2014. Rien de savant donc, mais un effort tout de même pour choisir les coups de cœur qui ont joué le plus souvent dans mes haut-parleurs.
10. Deadmau5 – while(1<2)
Pendant que les fans de la première heure brûlent leur copie, j’écoute avec un grand plaisir l’album durant lequel Deadmau5 prend sa formule mainte fois utilisée et décide de la démonter, pièce par pièce. À siroter comme un Ghost I-IV de Trent Reznor.
9. Perc – The Power And The Glory
Perc se démarque cette année avec un techno noise ajusté pour ne pas percer les tympans, ou presque. Il y a évidemment une bonne dose de brutalité, mais l’album cache également des ambiances menaçantes et des rythmes lourds prêts à défoncer le plancher de danse. Sensibles s’abstenir.
8. Anjou – Anjou
Anjou mélange l’électro expérimental et le post-rock à la loupe. C’est savamment équilibré, les atmosphères froides déposées sur la chaleur analogique et les rythmes acoustiques donnent un paysage sonore vaste qui s’écoute comme si on y était. Expérience enveloppante.
7. Actress – Ghettoville
Ghettoville fait sourire de par son esthétique un peu étouffée, comme une compilation sur cassette magnétique. Ça sonne également comme s’il y avait un party chez le voisin, beaucoup de basses fréquences avec des passages plus clairs. On danse dans sa tête.
6. Plaid – Reachy Prints
C’est tout en beauté sonore que Reachy Prints s’écoute, un peu comme un dessert pour les oreilles. Les pièces oscillent entre le IDM et le technopop, et rappellent des bons moments de Kraftwerk et Giorgio Moroder, redessinés au goût du jour.
5. Octave Minds – Octave Minds
Quelle belle rencontre entre Chilly Gonzales et Boys Noize, et la musique classique et électronique. La virtuosité mélodique de Gonzales et le sens de l’anticipation de Ridha créent des pièces riches en mouvements, avec des montées enthousiasmantes et des détentes satisfaisantes. Rencontre très réussie.
4. Objekt – Flatland
Flatland est une merveille de rythmes électroniques montés chirurgicalement façon Haujobb. Avec son lot d’ambiances scintillantes, c’est une rencontre parfaite entre une écoute causale de fond et du IDM excitant qui donne envie de danser en sautant.
3. Röyksopp – The Inevitable End
The Inevitable End porte bien son nom pour l’atmosphère générale de l’album. C’est un album en béton armé, d’une solidité et d’une lourdeur à en faire tomber la mâchoire inférieure. Une sitedemo.cauction étanche qui ne laisse rien au hasard, et des oreilles qui en redemandent.
2. Andy Stott – Faith In Strangers
Cet album est un chef d’œuvre de respiration et de spatialisation. C’est bien de sitedemo.cauire un album pour que tout soit à sa place, c’est encore mieux quand l’artiste élargit le cadre et laisse le son s’épanouir et s’évanouir. C’est d’une sensibilité telle que l’on a l’impression de respirer la musique.
1. Clark – Clark
Depuis 2001, Chris Clark garde la barre tellement haute en terme d’ingéniosité sonore qu’il est pratiquement impossible de lui reprocher quoi que ce soit. Ce qui place Clark en première position est clairement son sens du phrasé, de l’abysse au sommet, en passant par une finition irréprochable. Album sans failles.