Critiques

Hookworms

The Hum

  • Domino Records
  • 2014
  • 40 minutes
8
Le meilleur de lca

HOOKWORMS-320x320Ici, on ne connaissait pas Hookworms. La jeune formation anglaise, originaire de Leeds, avait fait paraître un fort prisé Pearl Mystic l’an dernier. Le groupe conçoit un rock psychédélique panachant des fragments de space-rock, de krautrock et de glam-rock, l’ensemble exécuté avec un dynamisme punkisant incontestable. Sous la recommandation d’un fiable mélomane (merci Guillaume!), on a posé nos oreilles sur la plus récente parution de Hookworms titré The Hum… et pas de doute, ce disque est un tour de force!

Souvent associé à la scène noisy de Leeds (Pulled Apart By Horses, Mazes, That Fucking Tank), Hookworms a des adeptes forts connus tels que Bobby Gillespie (Primal Scream) et l’ineffable Julian Cope. Cette fois-ci, les jeunots catapultent une sitedemo.cauction autant rageuse que narcotique, alternant entre moments psychédéliques d’une pure beauté, interludes étranges et instants colériques exacerbés, comme si les Modern Lovers, Cope et Spacemen 3 s’alliaient et assaisonnaient leur musique de punk.

Hookworms porte magnifiquement bien son nom. Le ver sonore s’incruste dans nos oreilles sournoisement et cause un plaisir auditif décuplé et irréversible qui s’accentue au fil des auditions. Les titres cannabisants, assez longs, côtoient les intermèdes bourrés de larsens et d’orgues inquiétants et le volcan Hookworms fait éruption à intervalles réguliers prenant d’assaut nos conduits auditifs avec une indéniable adéquation. Pas de fabulation ou de pastiche éhonté, le groupe s’approprie admirablement bien ses ascendants pour en faire une musique authentique et intègre.

Pas de doute, en ce qui nous concerne, c’est le disque rock psyché de l’année (rien de moins!) et The Hum ne comporte aucune faiblesse notable. Parmi les superbes brûlots offerts, on a frénétiquement affectionné les deux morceaux d’introduction titrés respectivement The Impasse et On Leaving: le premier pratiquement punk et le second lorgnant vers des effluves krautrock. Par la suite, Hookworms nous amène vers deux pièces rock très Modern Lovers intitulés respectivement Radio Tokyo et Beginners. Finalement, la frémissante/anesthésiante Off Screen calme le jeu (superbe!) et ça se conclut avec un glam-rock, un tantinet New York Dolls, nommé Retreat. The Hum s’écoute du début à la fin sans pause puisque les entractes sonores servent de transition en direction de ces longs morceaux totalement jouissifs.

Une énergie contagieuse, un dynamisme punk éloquent, un psychédélisme sincère, une instrumentation juste assez inquiétante et on avait presque oublié ce chanteur/beugleur mixé à l’arrière-plan qui fait un travail impeccable. Ça ne sert à rien de discourir plus longtemps sur ce remarquable The Hum. Aficionados de rock tous azimuts, posez vos oreilles sur ce disque, vous ne serez absolument pas déçus. Gros disque!

Ma note: 8/10

Hookworms
The Hum
Domino Records
40 minutes

dominorecordco.com/thehum/

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=oMKVl15-t7Y[/youtube]