Critiques

Ty Segall

Slaughterhouse

  • In The Red Records
  • 2012
  • 39 minutes
7,5

On va se le dire, on ne se fera pas de cachette, un album qui commence par un feedback et qui se termine par un feedback contrôlé de dix minutes: c’est cool. Un point c’est tout! Ty Segall est un de ses déjantés-là; un fou furieux de la musique. Après avoir joué dans plusieurs groupes de la région de San Francisco, il a décidé de faire cavalier seul. Son opus précédent, paru en 2011, Goodbye Bread avait reçu des critiques élogieuses de la part des médias. Et que fait-il? Il récidive en 2012 avec non pas un, ni deux, mais bien trois galettes. La première, sortie un peu plus tôt cette année, fût composée en compagnie de White Fence et s’intitule Hair. Cette fois-ci, il s’entoure de trois musiciens de son choix et c’est de cet effort commun qu’est né Slaughterhouse; un album qu’apprécieront les partisans de rock garage et de noise rock.

L’opus s’entame, comme je le disais sur Death et son feedback d’une cinquantaine de secondes, puis, embarque le quatuor au complet: des guitares bien distorsionnées, la voix un peu psychédélique de Segall, la batterie très garage d’Emily Rose Epstein et la basse très années 60 qui complète le tout. On est quelque part entre le rock des Beach Boys, celui de Black Sabbath et celui des White Stripes. Les rythmes endiablés de I Bought My Eyes et Tell Me What’s Inside Your Heart sauront vous donner une petite envie de faire quelques pas de danse, bière en main. Le groupe sait aussi sonner très «sixties» avec Muscle Man. Et je ne peux passer sous silence le cri du cœur de Slaughterhouse alors que Segall hurle et qu’un reverb accentue les sons lancés dans les airs. Le groupe se permet deux reprises de musiciens des décennies 60 et 70 avec Diddy Wah Diddy de Bo Diddley et The Bag I’m In de Fred Neil.

Bref, pour les fans de rock issu des années soixante, de garage rock et de noise rock, c’est un must. Une excellente galette qui ne contient pas de morceau faible. Un opus qui file à cent chevaux-vapeurs et qui vous décoiffera comme une bourrasque sur le bord de l’océan. À écouter, bière en main… si possible un Pabst blue ribbon… pour le style.

 

ty-segall.com/

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