Critiques

The Smashing Pumpkins

Oceania

  • Martha's Music / Prospect Park Music
  • 2012
  • 60 minutes
4

Fondé en 1987 dans la magnifique ville de Chicago, les moins imposants Smashing Pumpkins et leur meneur à l’égo démesuré Billy Corgan ont fait paraître leur huitième album titré Oceania. Pour l’occasion, notre cher Billy a viré tous ses collaborateurs afin de faire place à de jeunes musiciens bien disciplinés et obéissants. Malgré l’arrivée de Jeff Schroeder à la guitare, Mike Byrne à la batterie et de Nicole Fiorentino à la basse, vous n’y verrez que du feu si vous comparez cette version des Pumpkins avec l’ancienne mouture; le même rock alternatif parfois bourdonnant, à certains moments épiques, possédant des ascendants gothiques assumés.

Ça débute avec fracas avec la vrombissante Quasar. Du Smashing Pumpkins en version lourde, abrasive et vitaminée comme je les aime! Survient Panopticon, un bon pop rock efficace au refrain intéressant… et je commence à penser que la nouvelle bande à Corgan pourrait me surprendre! Peine perdue, car l’arrivée de The Celestials et Violet Rays dans mes oreilles, me donne sérieusement l’envie d’ingurgiter quelques cachets de barbituriques. Deux chansons de pop rock orchestral assez pantouflardes merci!

Un léger soubresaut fait irruption avec la captivante My Love Is Winter. Rien pour écrire à sa mère mais voilà un morceau qui fait son job. Ensuite, ça s’enlise dangereusement avec l’ennuyeuse One Diamond One Heat; un synth-pop mièvre et douteux. La débâcle se poursuit avec la quasi U2 nommée Pinwheels, la prétentieuse pièce d’une durée interminable de neuf minutes intitulée Oceania et la moribonde valse titrée Pale Horse. Le périple dans le monde ampoulé de Billy Corgan s’achève avec quatre ritournelles oubliables: le grondement habituel des guitares dans The Chimera, le gros rock commercial et bondissant de Glissandra, la lourdaude Inkless et la ballade pianistique et assommante Wildflower.

Encore une fois, une formation vieillissante, dont la date de péremption est périmée depuis un bon bout de temps et qui n’a pas su s’arrêter au bon moment. Oceania est un disque en dent de scie comportant sa part de bons moments mais pas assez pour changer ma perception de ce musicien surévalué que représente, du moins à mes yeux, Billy Corgan. Rarement palpitant, souvent monotone et inintéressant, Oceania est à classer dans la catégorie «perte de temps». Les citrouilles sont vraisemblablement écrabouillées… pour de bon!

Ma note : 4/10

Smashing Pumpkins
Oceania
Martha’s Music/Prospect Park Music
60 minutes

www.smashingpumpkins.com/

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