Critiques

Brendan Canning

Brendan Canning – Home Wrecking Years

  • Arts & Crafts
  • 2016
  • 40 minutes
6

Brendan CanningBrendan Canning, celui qui connait le succès avec Broken Social Scene, la formation torontoise qu’il a cofondée en 1999, était de retour au début du mois d’août avec Home Wrecking Years, son troisième disque solo. Voilà une œuvre qui colle bien à la légèreté estivale.

Confectionné par Brendan Canning dans son salon, Home Wrecking Years donne davantage l’impression d’être le rejeton d’une formation que celui d’un seul homme. En opposition à l’atmosphère intimiste qui se dégage de l’album You Gots 2 Chill (2013) – qualité que l’on accorde fréquemment aux œuvres d’artistes qui tentent leur chance en solo – Home Wrecking Years est résolument basé sur une approche de groupe. D’ailleurs, il n’est pas surprenant d’apprendre que Sam Goldberg et Justin Peroff de Broken Social Scene se trouvent parmi les musiciens qui accompagnent le Torontois. Et c’est justement l’approche de groupe qui fait douter de la pertinence de Home Wrecking Years en tant qu’album solo. Au final, la touche personnelle de Brendan Canning se trouve diluée dans le son de l’ensemble. Ainsi, pour celles et ceux qui s’attendait à écouter un disque solo, le résultat devrait être quelque peu décevant.

Votre humble critique a aussi trouvé des qualités à cette nouvelle offrande de Brendan Canning. Il y a effectivement trois pièces qui ravissent ses canaux auditifs. Le long-jeu s’ouvre avec le premier simple, Book It To Fresno. La batterie pesante et les arrangements de guitares et de claviers infusent une ampleur à la composition. La mélodie simple et accrocheuse est livrée avec aplomb. Once I Was A Runner propose une tout autre ambiance. Décontractée et envoutante, elle porte à la détente et caresse les tympans. Agréable. Quant à elle, la composition Nashville Late Pass rappelle indéniablement la musique de Broken Social Scene. C’est réussi.

Toutefois, certaines chansons banales ponctuent Home Wrecking Years. À titre d’exemple, Keystone Dealers, et sa rythmique rappelant la bossa-nova, est d’une platitude bien sentie. À ne pas écouter avant l’heure du dodo.

Finalement, avec Home Wrecking Years, Brendan Canning nous laisse sur notre appétit. C’est une œuvre convenue s’inscrivant comme mineure dans le catalogue du Torontois.

Ma note : 6/10

Brendan Canning
Home Wrecking Years
Arts & Crafts
40 minutes

http://brendancanning.com

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