Critiques

Badbadnotgood

IV

  • Innovative Leisure
  • 2016
  • 51 minutes
8
Le meilleur de lca

badbadnotgoodLa formation torontoise composée de Matthew Tavares, Chester Hansen, Leland Whitty et Alexander Sowinski fait un retour sur album après avoir fait paraître la prisée collaboration avec Ghostface Killah l’an dernier. De plus, Whitty s’est ajouté officiellement à la formation en janvier dernier. Cette fois-ci, quelle direction empruntera le combo jazz qui flirte constamment avec le hip-hop?

Eh bien, c’est entre le jazz qui prévalait sur III, le hip-hop de Sour Soul et l’électro qu’on retrouve la formation. Particulièrement à travers les sons de claviers, un petit penchant se dessine et l’on fait parfois même appel à une boîte à rythmes et à un séquenceur sur And That, Too, pièce qui entame IV.

Les collaborations jouent pour beaucoup sur l’album et le groupe se plie à l’approche des musiciens qui se joignent à eux sans toutefois s’oublier. Time Moves Slow, sur laquelle le chanteur Sam Herring prête sa voix possède une belle touche «motown». Le résultat est plus que réussi. On peut en dire tout autant de Charlotte Day Wilson qui apparaît sur la pop In Your Eyes. Hyssop Of Love fait appel au rappeur Mick Jenkins qui y va d’une prose légèrement psychédélique qui n’est pas sans rappeler ce que l’on retrouve sur 99.9 % de Kaytranada. Ce dernier vient aussi prêter main-forte à la formation sur Lavender avec ses sonorités uniques. L’alliance entre la formation torontoise et le Québécois semble organique et facile.

Le saxophoniste Colin Stetson prête ses hallucinants poumons sur la tripative Confessions Pt.II. Badbadnotgood revient aussi à un genre très jazzé pour la pièce IV; morceau qui progresse à vive allure. L’addition de Leland Whitty au saxophone se fait particulièrement présente et appréciable. Speaking Gently est bien réussie avec ses sonorités de claviers aiguës.

Badbadnotgood offre un disque bien intéressant qui sait encore une fois rendre le jazz accessible à un public moins niché. Le commun des mortels peut facilement prendre son pied et avoir du plaisir avec les Torontois grâce à leur sens de la mélodie et la polyvalence de leur approche. Il n’y a pas deux pièces pareilles sur IV, chacune possédant une belle couleur et une touche unique.

Ma note: 8/10

Badbadnotgood
IV
Innovative Leisure
51 minutes

http://badbadnotgood.com/

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