Critiques

White Lies

Big TV

  • Harvest Records
  • 2013
  • 45 minutes
3,5

0602537425778_mediumLe trio anglais White Lies, vous connaissez? Formée de Hugh McVeigh, Charles Cave et Jack Lawrence-Brown, la formation mettait sur le marché nord-américain leur troisième album titré Big TV. White Lies fait parti de ces groupes (au même titre qu’Interpol et Editors) qui vouent une admiration sans équivoque à la légendaire formation Joy Division et autres consorts de la glorieuse époque new-wave. Si White Lies obtient un certain capital de sympathie en Europe, nous pouvons affirmer que de ce côté-ci de l’Atlantique, c’est le calme plat.

Ce n’est sûrement pas avec ce Big TV que les choses vont changer… Ouf! Par où commencer? Voilà une offrande outrageusement racoleuse, à la réalisation boursouflée, fortement marquée de l’esthétique sonore désuète qui sévissait dans les années 80 et qui met en évidence les grandes carences créatives de ce groupe franchement surévalué. White Lies offre un rock FM aseptisé, soporifique et dénué de toute créativité chansonnière.

Une nomenclature des faiblesses de cet album? Les mélodies sont fades et convenues. Les guitares sont ensevelies sous des artifices électroniques anachroniques. Les refrains fédérateurs sont d’un conservatisme navrant. Les structures chansonnières sont extrêmement prévisibles. L’interprétation est racoleuse et dépourvue d’un seul soupçon de charisme ou de folie. C’est mou, interminable et insignifiant!

Le chanteur Hugh McVeigh incarne ces soporifiques ritournelles un peu à la manière de Simon LeBon (Duran Duran) dans ses pires moments. Non, ce n’est pas un compliment! Cette élaboration sonore est un ramassis d’hymnes «arena rock» de pacotille qui n’arrivent pas à la cheville des grandes pointures (U2, Coldplay, Metric etc.) de ce genre musical.

White Lies? C’est du sous-Interpol… et déjà que la formation new-yorkaise sonne de plus en plus comme un édulcoré potable des mythiques Joy Division. Donc, vous aurez dans les oreilles un album rock conformiste, pépère, détenant une tonne d’arrangements musicaux convenus appartenant à une époque révolue et ne contenant absolument aucune charge émotive admissible.

Y a-t-il des morceaux qui ont suscité notre intérêt? Aucun. Que ce soit le rock dansant Big TV, la faussement sombre There Goes Our Love Again, les pop-rocks 80 Mother Tongue et Tricky To Love, l’imbuvable Getting Even et sa rythmique cadencée remémorant la formation Dead Or Alive (un véritable navet!), la ballade ampoulée Heaven Wait et la quasi Killers nommée Goldmine, rien n’a trouvé grâce à nos oreilles!

Mes chers mélomanes, ce Big Tv ne représente rien de moins que l’un des pires albums rock parus cette année. Il trône aisément aux côtés de l’insipide Comedown Machine des Strokes. Bien entendu, parmi ceux d’entre vous qui affectionnent le rock, nous vous conseillons d’éviter promptement cet album; à moins que vous soyez adeptes de masochisme… quoiqu’un coup de fouet bien administré puisse permettre à celui qui le reçoit de ressentir au moins quelque chose!

Ma note : 3,5/10

White Lies
Big TV
Harvest Records
45 minutes

whitelies.com

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