Critiques

When Saints Go Machine

Infinity Pool

  • !K7
  • 2013
  • 46 minutes
6

When-Saints-Go-Machine-Infinity+Pool-35391_250x250When Saints Go Machine est un combo électro-pop de Copenhague qui faisait paraître la semaine dernière leur troisième album. La formation est composée de Silas Moldenhawer (batterie), Jonas Kenton (synthétiseurs et voix), Simon Muschinsky (claviers) and Nikolaj Manuel Vonsild (voix). Leur opus précédent Konkylie leur avait valu quelques éloges de la part de la critique. Le groupe était-il capable de réattaquer avec autant de vigueur?

Infinity Pool est d’abord et avant tout un album aérien, qui flotte dans les nuages. On sent que les musiciens adorent côtoyer de près la stratosphère. Cela est plaisant au tout début, mais on se lasse rapidement de ces mélodies qui peinent à toucher terre. N’allez pas croire que c’est un mauvais album pour autant, mais bien que certaines chansons possèdent de belles qualités, il n’en reste pas moins que dans l’ensemble, on note quelques faiblesses. On sent que les musiciens ont voulu pousser plus loin dans l’électronique et c’est parfois réussi, mais parfois, on a également l’impression de tourner en rond.

La galette s’ouvre sur l’excellente collaboration avec Killer Mike intitulée Love And Respect, qui avec sa boucle vocale et sa ligne de basse très accrocheuse est l’une des pièces les plus intéressante du disque. Le rap de Killer Mike vient d’ailleurs s’y mêler avec merveille et l’opposition entre son phrasé qui a de la gueule et la voix éthérée de Vonsild est parfaite. Yard Heads, quant à elle, arrive avec un son épuré et une nonchalance dans le chant qui donne l’impression qu’on nous chuchote la chanson a l’oreille. Le côté soul de la bande ressort particulièrement dans cet effort. System Of Unlimited Love offre une approche plus agressive et lourde qui vient soulager du côté planant du reste de l’album, car le côté aérien très présent devient ironiquement lourd au fur et à mesure des écoutes. Trop, c’est comme pas assez! Malgré tout, Mental Shopping Spree nous offre quelques belles inflexions vocales soul, mais Webs et Deadboy laissent sur leur faim.

Bref, si vous êtes fan de musique planante, vous trouverez peut-être votre compte dans cet album qui sans être mauvais, laisse une sérieuse impression de tourner en rond. Par contre, l’excellente Love And Respect vaut le détour.

Ma note : 6/10

When Saints Go Machine
Infinity Pool
!K7 Records
46 minutes

whensaintsgomachine.com/home/

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