Critiques

Teenage Time Killers

Greatest Hits Vol. 1

  • Rise Records
  • 2015
  • 43 minutes
6

Teenage Time KillersD’entrée de jeu, Teenage Time Killers, n’est pas un supergroupe. C’est plutôt un «side-project» pour Mick Murphy (guitariste de My Ruin), Reed Mullin (batteur de Corrosion Of Conformity) et Dave Grohl (faut-il vraiment que je nomme ses bands?) sur la quatre cordes. Si le projet PROBOT de 2004 avait permis à l’ami Grohl de rendre hommage à son passé de «metalhead» en composant des chansons taillées sur mesure pour ses chanteurs favoris (Lemmy, Max Cavalera, Denis «Snake» Bélanger, King Diamond, entre autres), le véhicule piloté par les trois comparses se dirige plutôt vers le punk et le hardcore. À grande vitesse, qui plus est.

Ça commence en force avec la ritournelle Exploder chantée par Reed Mullin. Celui-ci reviendra au micro plus tard sur The Dead Hand. Entre-temps se succéderont une panoplie de chanteurs issus des mondes du punk et du métal pour un seul objectif commun, se faire du gros fun. On entendra donc les gorges de haute voltige que sont Jello Biafra, Randy Blythe, Corey Taylor et Lee Ving en plus de celles un peu plus cultes de Neil Fallon (Clutch), Clifford Dinsmore (B’LAST), Pete Stahl (de Scream et Goatsnake) et Phil Rind (Sacred Reich) pour n’en nommer que quelques-uns, sinon on va y passer la journée.

Bref, y a beaucoup de monde au party pis comme dans toute célébration impliquant de multiples convives, il y a toujours des discussions moins intéressantes que d’autres. Même chose ici, mais au moins, les chansons ne sont jamais trop longues, se terminant souvent au moment où l’on pense à les «skipper». Sur Egobomb, Corey Taylor est très peu crédible en chanteur punk, utilisant d’abord sa voix de Stone Sour (le Nickelback des métalleux) mais se rattrapant en finale avec sa voix de gorille masqué dans Slipknot (ce qui est déjà mieux). Même constat pour Tommy Victor de Prong: peu convaincant. Évidemment que Lee Ving et Jello Biafra s’en sortent avec aisance.

On ne commencera pas à juger de chaque performance. Disons simplement que c’est globalement convaincant et que l’amateur du genre pourra passer un agréable moment, tout comme le fan de Foo Fighters qui vient de décider qu’il allait écouter tous les projets de Dave, découvrant le hardcore avec ce disque.

SAUF QUE. Ce qui agace, c’est l’espèce de volonté de se penser un peu bon parce qu’on vient d’un milieu DIY tout en étant incapable de faire un disque qui sonne crotté comme dans le temps. Tout est tellement lisse et bien sitedemo.cauit qu’en fin de compte, rien ne ressort vraiment du lot et rien n’est vraiment marquant. On termine l’écoute avec l’impression d’avoir entendu un band hommage qui tripe un peu trop sur le studio. Pis triper sur le studio, c’est pas ben ben punk. Ah pis aussi: ça dure quarante-cinq minutes, ce qui est un peu long pour un album du genre. Contrairement à ce que le titre indique, on cherche les «hits» longtemps. Bref, vaut quand même mieux se retaper Dealing With It de DRI ou tiens; le premier Corrosion, pour faire plaisir à Reed Mullin!

MA NOTE: 6/10

Teenage Time Killers
Greatest Hits Vol.1
Rise Records
43 minutes

https://www.facebook.com/TeenageTimeKillers

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ltyzw0KbJZk[/youtube]

Inscription à l’infolettre

Ne manquez pas les dernières nouvelles!

Abonnez-vous à l’infolettre du Canal Auditif pour tout savoir de l’actualité musicale, découvrir vos nouveaux albums préférés et revivre les concerts de la veille.