Critiques

Rise Against

The Black Market

  • Interscope Records
  • 2014
  • 46 minutes
6

RiseagainsttheblackmarketLes punks rockers originaires de Chicago, Illinois, nommés Rise Against, lançaient dans les bacs récemment leur septième album studio titré The Black Market. Réalisé efficacement par Bill Stevenson (Descendents) et Jason Livermore, on retrouve Rise Against en format totalement intact puisque Zach Blair est le premier guitariste à apparaître sur trois albums consécutifs de la formation. Est-ce que la populaire bande se réinvente sur ce The Black Market?

Pas vraiment et ce même si la création de cette sitedemo.cauction fut précédée d’une pause salutaire afin de revenir avec «une approche rafraîchie» aux dires du chanteur/guitariste Tim McIlrath. Bien franchement, la perception de ce renouveau sonore promis ne s’est clairement pas fait sentir. Ceci dit, Rise Against sitedemo.caigue toujours ce punk rock énergique/mélodique ponctué de refrains gonflés à l’hélium et exécuté sans aucune faille.

On écoute Rise Against comme on écoute Bad Religion; de bonnes vieilles pantoufles confortables que l’on porte quelques heures et que l’on remise dans le placard afin de les ressortir sporadiquement. Ça remémore de bons moments, mais l’envie de passer à autre chose nous vient assez rapidement…

Après plusieurs écoutes, il est ardu de pointer une ou plusieurs chansons qui se démarquent. Il y a bien la furieuse The Eco-Terrorist In Me et le morceau protestataire acoustique People Live Here, mais rien qui a fait sombrer votre vieux grincheux dans un état de transe indescriptible. En contrepartie, les gars de Rise Against font le travail grâce à cette incontestable passion exprimée véridiquement. Ces musiciens sont d’authentiques cols bleus et livrent la marchandise disque après disque; du moins pour les fidèles fanatiques du groupe.

Les refrains sont toujours aussi fédérateurs/accessibles, l’énergie est contagieuse, même si on souhaitait un peu plus de hargne et de furie. Parmi les instants quelconques, on a noté la bifurcation vers une sonorité stoner rock sabbathienne sur Zero Visibility et on doit admettre que ce n’est absolument pas concluant. Désuet et totalement pépère! Parmi les réussites, on a apprécié les impétueuses The Great Die-Off et The Eco-Terrorist In Me, le simple I Don’t Want To Be Here Anymore, la chanson-titre The Black Market (caractérisé par un changement de rythme menant à un refrain captivant) ainsi que l’acoustique People Live Here.

Bon. Ce n’est pas révolutionnaire. C’est même assez répétitif, mais un peu comme les vieux briscards de Bad Religion ou les grunges rockers de Pearl Jam, on ne peut reprocher une absence de sincérité dans la démarche artistique de Rise Against. C’est franc, honnête, sans fioriture inutile et ça plaît indéniablement aux admirateurs de la formation. Un disque fort adéquat pour le mélomane qui affectionne Rise Against… mais pas de nouveaux adeptes en vue.

Ma note: 6/10

Rise Against
The Black Market
DGC/Interscope
46 minutes

www.riseagainst.com

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