Critiques

Mixhell

Spaces

  • BoysNoize Records
  • 2013
  • 43 minutes
8
Le meilleur de lca

251541_10151169800706066_1911232331_nParmi les percussionnistes qui ont eu une grande influence dans le milieu du heavy métal, Iggor Cavalera (Sepultura) est proéminent. L’ajout de sonorité tribale a révolutionné le genre et plusieurs groupes se sont fortement inspirés du classique Roots, dont la formation Slipknot. Depuis 2006, Cavalera a quitté Sepultura et depuis il a recommencé à jouer avec son frère Max dans la Cavalera Conspiracy. Cette fois-ci, c’est dans un autre registre que le brésilien s’aventure. En compagnie de sa femme et DJ, Laima Leyton, il a fondé Mixhell. Puis enfin, Max Blum qui faisait partie de l’équipe studio fût officiellement inclus dans le groupe.

Loin du groupe électro classique, Mixhell est un alliage d’Iggor à la programmation et à la batterie, Laima Leyton à la programmation et occasionnellement au chant et de Max Blum à la programmation et à la basse. L’utilisation d’instruments traditionnels donne à Spaces un côté organique et puissant qui vient rappeler des groupes tels que KMFDM, et parfois Infected Mushroom, tout en restant plus électro que les premiers, mais moins hyperactifs que les deniers. Cela donne une galette intéressante à écouter qui donne envie d’aller se déhancher jusqu’au lever du soleil dans une boîte de nuit.

Dès les premiers instants, la présence d’Iggor aux percussions se fait sentir, il est impossible de ne pas reconnaître le style particulier du brésilien, et ce, dès la première pièce, Antigalactic. La présence du batteur se fait aussi lourdement sentir au début de White Ropes et on sent l’influence d’un groupe tel que Nine Inch Nails sur le trio. Max Blum ne laisse pas non plus sa place, maniant la basse avec finesse et intelligence et sachant accrocher l’oreille avec ses rythmes intoxicants. The Edge et la mélodique Once Again sont d’excellents exemples. De plus, un invité de marque se glisse sur la galette, Greg Puciato (The Dillinger Escape Plan) chante sur la brillante Exit Wound. Sa voix et la musique composée par Mixhell sont un parfait mariage et Puciato se permet d’y insérer une inflexion vocale plus intense au grand plaisir de l’auditeur.

Bref, mission accomplie pour le trio qui lance son premier album. Si l’on peut reprocher une seule chose à la formation, c’est assurément la durée des pièces qui tournent autour de trois et quatre minutes; des plages trop courtes pour un album électro. Cependant, je serais prêt à parier que la durée ne sera pas aussi serrée lors des performances sur scène. Pour les amoureux d’électro qui a de l’impact, vous serez servis.

Ma note : 8/10

Mixhell
Spaces
BoysNoize Records
43 minutes

www.mixhell.info/

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