Concerts

Laura Marling au Théâtre Corona

Laura Marling était de passage à Montréal vendredi soir pour la première fois depuis la sortie de son album Semper Femina. C’est devant un Théâtre Corona bien rempli que la jeune femme est venue présenter ses ballades folks. En ouverture, on nous avait mentionné que la formation américaine Valley Queen allait réchauffer la foule. Le groupe a dû annuler leur présence au tout dernier moment.

C’est au coup des 20h30 que l’Anglaise se présente sur scène en compagnie de ses musiciens. Quelques arrangements floraux arboraient l’espace. Marling démarre la soirée, habillée d’une salopette et d’un chandail à manches longues rouges, avec Soothing. Premier extrait de son sixième album. La voix mélancolique de la chanteuse et les riffs de guitare nous impressionnent. Elle possède cette facilité de charmer la foule avec ses mélodies minimalistes et touchantes. Honnêtement, après avoir fait un tour d’horizon dans l’audience, j’ai pu constater que tous étaient concentrés à l’écouter. Pas de prises d’égoportraits, pas de vidéos en direct… que de contemplation. Le silence régnait dans la foule. Faut croire que l’utilisation des cellulaires n’était pas tendance ce soir là. Et vous savez quoi? C’était bien parfait comme ça. On a pu savourer la musique en temps réel. Sans se faire achaler par la dernière technologie d’un voisin.

Entourée de ses comparses musiciens, la belle blonde enchaîne avec d’autres chansons récentes : Wild Fire, The Valley, Don’t Pass Me By. Le tout était bien exécuté. Entre plusieurs changements de guitare, Marling nous séduit par les différentes sonorités de son instrument de prédilection. On ne se le cachera pas, elle le manipule extrêmement bien. À vrai dire, l’artiste peut se retrouver sur un quai, en pleine nuit et elle ferait résonner le lac au grand complet. Toute une métaphore… mais vous aurez compris l’idée.

Un peu plus tard dans le spectacle, Laura Marling se retrouve seule, face au public. Elle nous roucoule quelques sérénades à fleur de peau dont une reprise de For the Sake of the Song de Townes Van Zandt. Bien qu’elle soit très discrète en spectacle, l’Anglaise livre tout de même la marchandise. Rien à dire là-dessus. Parole de journaliste à lunettes!

Au retour de ses musiciens, on a eu droit à Daisy, How Can I, Once, Sophia et Rambling Man. L’émotion y était. Le public présent prenait part à la soirée en murmurant les paroles. À ma grande surprise, peu de chansons issues de ses précédents albums ont été jouées. À ma plus grande surprise, le spectacle aura duré 1 heure 15 minutes… 1 heure 15 minutes! Je vais être franche avec vous, ça m’a un peu déçu. J’aurais bien aimé voir Marling un peu plus généreuse et moins coincée avec son public en pigeant dans ses anciennes galettes, qui furent toutes aussi puissantes les unes que les autres. Même si la chanteuse nous avait averti qu’il n’y aurait pas de rappel (ce qui semble être une habitude pour elle en tournée), le concert est passé à la vitesse de l’éclair. Les lumières se sont rallumées… et j’ai juste eu le temps de dire vite fait, bien fait.

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