Critiques

Islands

A Sleep And A Forgetting

  • Anti- Records
  • 2012
  • 38 minutes
7

Ces jours-ci, la formation originaire de Montréal, mais déménagée à New-York, nommée Islands, lançait sa quatrième galette studio intitulée A Sleep And A Forgetting. Mené par le sitedemo.cauctif Nick Thorburn, Islands fait dans la pop orchestrale éclectique, parfois infantile, aux arrangements somptueux et grandiloquents. Sur cette dernière offrande, Islands nous offre une agréable surprise en délestant tout ce qu’il y avait de superflu et d’ostentatoire dans leur musique… pour le plus grand plaisir de mes oreilles. A Sleep And A Forgetting est le disque de la maturité pour Islands!

Inspiré par une rupture amoureuse, Nick Thorburn et sa bande ont assemblé onze chansons dépouillées et intelligibles, qui, malgré l’apparente lourdeur du thème abordé, ne tombe jamais dans l’apitoiement et le pleurnichage démesuré. Curieusement, cette œuvre est empreinte d’une tranquillité et d’une sérénité qui fait plaisir à entendre. A Sleep And A Forgetting renferme de merveilleux bijoux pop à faire saliver n’importe quel faiseur de chansons! Parmi les inégalés, je pense à This Is Not A Song, la sautillante Never Go Solo, le cha-cha-cha très «fifties» de No Crying, la cadencée Hallways, la folk Oh Maria, Cold Again et l’attendrissante Same Thing. Composée à partir d’un piano (et ça paraît), cette création est superbement vêtue d’orgues et de claviers, de motifs de guitares aux sonorités issues des années 50 et de mélodies discrètes mais inventives, le tout accompli avec une précision chirurgicale!

Avec ses structures chansonnières boursouflées, Islands pouvait parfois me laisser de marbre, mais sur ce dernier effort, la surprise est totale. Même si l’album contient une part importante de pièces sentimentales, Islands ne tombe jamais dans le piège de la mascarade émotive pénible à supporter. Le côté un peu enfantin de la musique de Islands ayant disparu permet de mettre en relief le talent supérieur de Thorburn à écrire de ravissantes chansons d’une maturité exemplaire. Les amoureux de la première heure pourraient se sentir déconcerter, mais quant à moi, A Sleep And A Forgetting pourrait faire sa niche parmi les bonnes parutions de 2012… mais attendons voir, il est encore tôt!

Ma note : 7/10

Islands
A Sleep And A Forgetting
Anti-Records
38 minutes

www.anti.com/artists/islands/

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=zi4RgOszst0[/youtube]