Critiques

Joe Henry

Invisible Hour

  • Work Song Inc.
  • 2014
  • 60 minutes
6,5

invisible-hour-coverPeut-être que Joe-Henry-le-chanteur ne vous est pas familier, mais nul doute qu’il a tout de même gagné votre cortex cérébral à maintes occasions lors de vos écoutes musicales des dernières années.

C’est que l’Américain a enrichi de ses écrits les actifs musicaux de nombres d’artistes, et ce, non seulement dans le domaine du folk, secteur musical où se déroule sa propre carrière de chanteur, mais également de la pop – on pense à Madonna (oui, oui!) – et du country – Rosanne Cash, principalement.

Il a de plus réalisé les albums émérites de Solomon Burke, Ramblin’ Jack Elliott (dans les deux cas, gagnants d’Emmy Awards), et de Billy Bragg, Elvis Costello et Allen Toussaint, notamment (oublions volontairement ici l’essai musical de la comédienne Gwyneth Paltrow, si vous le voulez bien).

Avec Invisible Hour, il signe son treizième album solo. À l’écoute, on constate d’emblée que ce nouveau disque ne détonne guère de ses précédentes réalisations. Nous voici dans les tonalités country, folk, au regard sur les grands espaces, la famille et les valeurs types à ce genre (mariage, spiritualité, persévérance). Adepte de la rhétorique catholique, il parsème les compositions d’odes à la rédemption et à la recherche spirituelle. Oui, cela peut agacer, voir dérouter l’auditeur. «Then, foolish we are, in the presence of God/And what all his [her] grave angels have done/In love’s growling weather, if we’re dreaming together/Of a heaven apart from this one…/Apart from our own», chante-t-il sur Grave Angels. Vous voyez le genre…

Musicalement, Invisible Hour mise sur un ajout majeur: la clarinette. Œuvre du fils de Joe Henry, le jeune Levon fait entendre son instrument sur nombre des compositions, ajoutant une ouverture musicale intéressante, qui nous rapproche, en y mixant également les sonorités d’un saxophone – également joué par Levon – du jazz et du blues. Sur les pièces Plainspeak, de même que Sign – qui fait d’ailleurs un clin d’œil à Montréal en ouverture – ces deux instruments s’imposent et marquent le point.

Au fil des écoutes, on perçoit que la force de cet Invisible Hour réside non pas dans la vocalise ou les textes, mais plutôt dans les arrangements et le choix des instruments. Un beau mélange des genres.

Ma note: 6,5/10

Joe Henry
Invisible Hour
Work Song Inc.
60 minutes

joehenrylovesyoumadly.com/

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cRp1w8Zqr4g[/youtube]

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