Critiques

Husky

Ruckers Hill

  • Nevado Music
  • 2015
  • 49 minutes
5

HuskyLa formation australienne indie-folk Husky faisait paraître l’année dernière, dans son pays d’origine, son deuxième album: Ruckers Hill. En terre d’Amérique, cette conception sonore fait son apparition dans les bacs cette semaine. Regroupée autour du meneur, Husky Gawenda (voix, guitare), la formation est complétée par Gideon Preiss (basse, voix), Evan Tweedie (basse) et Arron Light (batterie). Fait à noter, Husky a ouvert pour des artistes tels que Devendra Banhart, The Shins, City And Colour, pour ne nommer que ceux-là.

Le groupe a échelonné l’enregistrement de cet album pendant presque un an. Derrière la console, on retrouve Gawenda lui-même, mais il a fait confiance à Phil Ek (The Walkmen, Fleet Foxes) afin de mixer ce disque… et curieusement, ce Ruckers Hill sonne comme un alliage des deux groupes mentionnés précédemment, mais en nettement plus pop. Au point de vue de la cohérence de la démarche artistique, ça fonctionne, puisque le quatuor désirait un son plus dynamique et pour ce faire, le groupe y est allé d’un enregistrement de ses chansons en direct, sans trop «d’overdubs». Concernant le son d’ensemble, en effet, on ressent une certaine énergie, même si l’esthétique folk pop pépère prédomine.

Est-ce que ça nous a plu? Plus ou moins à vrai dire. C’est que voyez-vous, ce disque aurait probablement obtenu une meilleure appréciation de notre part, il y a sept ou huit ans, lorsque le «mouvement indie-folk» était à son summum de crédibilité. Aujourd’hui, malgré tous les efforts de modernisation entendus sur ce Ruckers Hill, on se retrouve en territoire un peu désuet. Les harmonies vocales sonnent à s’y méprendre comme du Fleet Foxes, mais sans le côté un peu brinquebalant du quintette américain. Bien honnêtement, une impression de vouloir séduire à tout prix le dénominateur commun vient plomber les chansons de cette sitedemo.cauction.

Si on ajoute une certaine lassitude ressentie de notre part vis-à-vis ce folk sous tranquillisant, on se retrouve plus près de l’ennui que de l’enthousiasme. Vous savez quoi? On est peut-être dû pour un petit changement de paradigme, une certaine révolution dans ce genre musical qui fait du surplace depuis quelques années déjà. Somme toute, le jeune Gawenda est un bon compositeur. On fait référence à la pièce-titre Ruckers Hill, à la touchante Mirror, à la «déterminée» Wild And Free de même qu’au petit côté folk country évoqué sur Drunk.

Malgré la linéarité des pièces (aucun morceau ne se démarque vraiment du lot), ce disque pourra très bien s’écouter avec notre mythique tisane à la camomille, le lendemain d’une soirée bien arrosée… mais puisque cette boisson chaude ne fait pas partie de nos habitudes «liquides», on vous confirme qu’on ne reviendra pas trop souvent prêter l’oreille à ce Ruckers Hill. On ne le conseille même pas aux adeptes du genre… Vous pourriez souffrir de narcolepsie!

Ma note: 5/10

Husky
Ruckers Hill
Nevado Music
49 minutes

http://www.huskysongs.com

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oL3-mcYcDWk[/youtube]

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