Critiques

Parov Stelar

The Princess

  • Étage Noir
  • 2012
  • 115 minutes
7

Parov Stelar, de son vrai nom Marcus Füreder, est un dj autrichien ultra-prolifique et un des fondateurs de l’électro-swing. Ce dernier a fait paraître pas moins de sept albums studios, dont deux albums doubles, depuis 2004. Sa dernière offrande s’intitule The Princess, qui, avec ses deux albums, représente près de deux heures de matériel original. Suivant les sillons tracés par Coco, son opus précédent, on retrouve la même formule: piano, cuivres, contrebasse, batterie jazz, le tout appuyé par de l’échantillonnage et des rythmiques parfois surprenantes. Mélangez l’ensemble avec deux voix, un homme et une femme, et vous aurez Parov Stelar.

La galette se divise en deux parties distinctes dans leur tonalité et leur énergie. Le premier disque est plus noir; du piano et des violons se forgeant une place importante aux travers des compositions. Milla’s Dream et You Got Me There représente bien ce côté plus sombre du dj autrichien. La pièce titre, The Princess nous fait entendre les deux voix qui s’entremêlent sur un piano répétitif appuyé d’une section rythmique encore une fois très jazzée. L’utilisation du violon est fort présente sur With You et Silent Shuffle. Point culminant au milieu de la première moitié de l’oeuvre, la très touchante et surprenante Dust In The Summer Rain, qui est construite en crescendo, et où, la guitare électrique fait une apparition. Le mélange, piano, guitare et «drum machine» est percutant.

La deuxième moitié annonce clairement des couleurs beaucoup plus swing dès la première chanson: Jimmy’s Gang. La seconde galette est beaucoup plus proche d’un entrain à la Caravan Palace. Les rythmes sont soutenus, les voix modifiés et l’échantillonnage prend beaucoup plus de place. Voilà une atmosphère plus proche d’un club; les Baska Brothers et The Phantom vous donneront envie de vous lever et de danser sur ses mélodies entraînantes.

Bref pour les amoureux d’électro-swing, c’est un must. L’album est bien construit et appréciable bien qu’il n’est pas aussi réussi que Coco, la galette précédente. Parov Stelar aurait eu avantage à réduire de quelques pistes, car certaines ont tendance à se ressembler un peu trop. Parfois, on se surprend à reprendre l’écoute active et se trouver deux ou trois chansons plus loin. Mais ça reste un solide effort et un album qui tombe à point avec la chaleur estivale qui survient.

Ma note : 7/10

Parov Stelar
The Princess
Étage Noir
115 minutes

www.parovstelar.com/

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