Critiques

Fear Factory

The Industrialist

  • Candlelight Records
  • 2012
  • 49 minutes
4,5

J’ai découvert Fear Factory pour la première fois à l’âge de dix ou onze ans. Mes parents m’avaient fait cadeau de la bande originale de Mortal Kombat: le film. La neuvième piste dudit disque était Zero Signal, une pièce tirée de l’excellent Demanufacture. Encore aujourd’hui, j’adore le mélange intelligent du double bass-drum, de la voix caverneuse de Burton C. Bell, des rythmes fous de Cazares, des synthétiseurs et du piano qui viennent clore le bal; bref, une grande chanson. Fear Factory, en compagnie de Ministry, fut parmi les pionniers de la fusion naturelle entre l’industriel et le métal. Après quelques bons albums, la chicane a pogné dans la cabane, ce qui a culminé avec la dissolution du groupe en 2002. Quelques mois plus tard, deux des membres du quatuor redonnaient vie au groupe.

S’ensuivit six ans de batailles juridiques pour arriver à la nouvelle formation qui fît paraître un album dans les normes, Mechanize, en 2009. Le dernier opus, The Industrialist, s’annonçait prometteur. Bell et Cazares étaient réunis et avaient l’idée de composer un album concept au sujet suivant: l’industriel est un automate. Avec les jours qui passent, l’industriel en question se constitue une mémoire et en vient à avoir des désirs et des espoirs. Il découvre ainsi le goût de vivre; ce qui conduit éventuellement à l’élimination de l’homme par la machine.

Et qu’est-ce que ça donne? Ça donne un son beaucoup trop uniforme, une linéarité pesante (pas dans le bon sens) et un long soupir de nostalgie. Pour l’album, le groupe opta pour un «drum machine» entièrement sitedemo.cauit en studio. Ce qui est très ironique, étant donné le propos de l’opus… et le résultat est plutôt uniforme et fade. Heureusement à travers la monotonie se trouve une chanson digne de mention: God Eater qui diffère un peu de l’ambiance générale de l’album. Vous trouverez aussi New Messiah et Recharger qui nous font entendre la voix plus caverneuse de Bell. Par contre, il y a malheureusement la ringarde nommée Religion Is Flawed Because Man Is Flawed.

Bref, bien que ce ne soit pas complètement dépourvu de sens musical, il reste qu’on est très loin des années lumineuses de Fear Factory. Allez plutôt écouter l’album Demanufacture, qui lui, vaut vraiment la peine. Je pousserai l’audace à vous mettre un extrait qui vient de cet album; ma toune préférée du groupe titrée Zero Signal. Bonne écoute!

Ma note : 4,5/10

Fear Factory
The Industrialist
Candlelight Records
49 minutes

fearfactory.com/

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=lRci3qWeFCA[/youtube]

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