Critiques

Doug Keith

Pony

  • The Village label
  • 2014
  • 40 minutes
7,5

doug-keith-ponyDouglas – Doug – Keith n’est pas le plus connu des songwriters new-yorkais, mais sa notoriété pourrait prendre un élan certain avec la sortie de ce Pony, son deuxième opus personnel.

Connu pour sa participation musicale auprès de Sharon Van Etten – il est le guitariste attitré lors des tournées et des séances d’enregistrement – Doug a trouvé le temps d’écrire, lors de la plus récente tournée de la chanteuse indie, des textes imagés, précis, parlant sans détour des amours de jeunesse, des apparences – trompeuses – et de cette peur viscérale d’être rejeté dans ce monde actuel qui mise d’abord sur les apparences avant les vrais sentiments.

«With your shirt and white teeth/The whole world at your feet/And your eyes a-glow/You’re so scared/You believe everyone can see/It’s all a show», chante-il sur You Can’t Stand To Be Alone, peut-être la chanson la plus pop de l’album avec The Apostles – chanson un peu trop formatée pour la radio, à notre avis.

Une fois les textes écrits, Douglas Keith a procédé rapidement pour l’enregistrement: en seulement six jours, branché et accompagné en studio par l’entourage de Miss Van Etten (Jon Ashley et Zeke Hutchins) et des amis musiciens (les frères Brad et Phil Cook du groupe Megafaun), Pony verra le jour.

S’il a été conçu dans une certaine urgence, la sonorité entendue n’en souffre pas du tout, au contraire; on se retrouve plutôt devant une plaquette de quarante minutes (neuf compositions) mêlant judicieusement la musique folk au country rock et au indie pop, le tout accompagnant le chant chaud et bas de Doug Keith. On perçoit même le plaisir de l’enregistrement sur ce petit disque.

Les pièces phares – You Can’t Stand To Be Alone, I Will Burn For You, Harvest Home… – misent principalement sur la guitare et son jeu de distorsion, une batterie bien soutenue et une basse traçant une ligne musicale précise. S’ajoute ici et là de l’orgue, des claviers et quelques distorsions vocales (magnifique intro tout en huhulements sur The Weather’s Fucking Awful).

Soulignons la précieuse collaboration du chanteur et guitariste de renom J Mascis, le leader du groupe Dinosaur Jr. Ce dernier vient saler la chanson Pure Gold In The 70’s d’un solo de guitare de près de deux minutes trente secondes. Un pur plaisir auditif que cette chanson!

Ma note : 7,5/10

Doug Keith
Pony
The Village label
40 minutes

www.dougkeith.com

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