Critiques

Little Dragon

Nabuma Rubberland

  • Because Music
  • 2014
  • 39 minutes
6

Little-Dragon-Nabuma-RubberbandEn juin dernier, le «Petit Dragon» faisait paraître Nabuma Rubberband. Né en 1996, le groupe se compose de la pulpeuse chanteuse Yukimi Nagano, d’Éric Bodin à la batterie, Frederik Kallgren à la basse et Hakan Wirenstrand au clavier. Tout droit sorti de la Suède, le groupe détient plusieurs inspirations suédoises et japonaises (dû aux racines de la chanteuse), teintées de musique R&B, de pop électronique, tirant sur l’ambiant.

Le premier simple connu de la formation a été la chanson intitulée Twice de l’album Off The Wall sorti en 2006. Ce succès fut l’ancre de démarrage de la reconnaissance musicale que Little Dragon allait connaître. Une année après, le quatuor signait avec un des plus gros labels britanniques du nom de Peacefrog Records. Vint ensuite la sortie de l’album Machine Dreams en 2009, puis le troisième album, Ritual Union, en 2011.

Nabuma Rubberband tire davantage sur le trip-hop et le R&B que les autres albums. Les rythmes sont un peu plus agressifs, mais demeurent tout de même minimalistes et lents. La vocaliste suédoise/japonaise a décrété que pour cet opus le groupe allait créer sans vraiment d’idée directrice ni de thème. Little Dragon a voulu s’évader artistiquement. Lors de leur dernier enregistrement, ils ont plutôt suivi le courant, dans une zone inexpérimentée, tout en écoutant du Janet Jackson! Étrangement, l’album ressemble quelque peu à l’album All For You de cette dernière.

L’opus commence par Mirror, qui est assez théâtrale, avec une cadence magnétique et céleste. Ce morceau nous donne un avant-goût du reste où les variations sont bien notables entre chaque chanson. De plus, l’album repose beaucoup sur une note de sensualité provenant de la voix fumante de la chanteuse. Pretty Girls et Pink Cloud sont les pièces où l’écoute y est plus facile et accrocheuse. Elles sont principalement nanties d’une sensualité marquante et d’un rythme plein d’assurance et de dissimilitudes asiatiques et aborigènes. Puis, Paris, introduit la pop des années 80, avec un clavier mélodique et des percussions rampantes. Quant à Nabuma Rubberband, on peut ressentir la fantaisie du titre sur un fond d’électronique en cavale, mais monotone. Only One, quant à elle, est très industrielle. Piste construite sur des sons saccadés et de plus en plus électros vers la fin; allant du doux jusqu’aux pulsations dansantes. Enfin, Killing Me, s’impose avec une ligne de basse arrogante, un peu jazzy, avec des paroles sombres.

Bref, l’écoute du dernier album de Little Dragon en vaut vraiment la peine afin d’y dénoter une expérimentation captivante, mais quelque peu incohérente. D’ailleurs, les critiques de Nabuma Rubberband sont très mitigées à savoir si cette expérimentation est vraiment ingénieuse ou juste du grand n’importe quoi. Effectivement, c’est parfois un peu excentrique à divers niveaux et cela peut nous lasser rapidement.

Ma note: 6/10

Little Dragon
Namuba Rubberband
Because Music
39 minutes

little-dragon.net/

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