Critiques

Gabrielle Shonk

Gabrielle Shonk

  • Universal Music Group
  • 2017
  • 38 minutes
6,5

La jeune femme originaire de la ville de Québec, Gabrielle Shonk, a fait paraître un premier album éponyme, réalisé par Simon Pedneault. Rappelons que la chanteuse a eu une expérience à La Voix en 2014 (en même temps qu’un certain Geoffroy) et plusieurs présences à de nombreux festivals s’en sont suivies. Qu’en est-il de ce premier disque?

Shonk a livré une galette qui alterne les langues de Molière et de Shakespeare. Free s’ouvre sur des grattements à la guitare lancinants et planants. En plus d’avoir une section à corde plutôt cohérente, la chanson ne fait pas mouche. Elle présente un univers intimiste et à fleur de peau. Le genre de pièce que tu mets dans le tapis quand tu es sur la route. Tu as envie de prendre le large. Cette impression se poursuit sur Habit. Véritable vers d’oreille qui a suscité le public de Spotify, ce titre s’accorde très bien avec le timbre vocal assez chaud de l’artiste. On aime bien, entre deux petites coupes de vin, un mardi soir. Oui, j’ai bien dit mardi.

Puis, la voix francophone de Shonk ne déplaît pas du tout sur la minimaliste Trop tard. Jolie ballade un peu plus country/folk qui rappelle Marie-Pierre Arthur à ses débuts. Pas mal. Tandis que sur En Équilibre, la guitare occupe une belle place dans la production musicale. Tout est soigné, surtout très beau à l’écoute. Ça coule facilement entre les deux oreilles. Excellent. Ensuite, on touche à une facette un peu blues avec The Cliff. Les pickings des guitares se synchronisent avec la voix texturée de Shonk. Ça remémore directement les classiques de la chanson américaine. Intéressant. En rétrospective, les pièces en français et en anglais tournent autour des thématiques de liberté, de jeunesse et d’engagement, chanté avec grande authenticité. Chouette.

Il ne va sans dire, la jeune femme de 29 ans a beaucoup de talent. Elle chante ses mélodies poignantes avec beaucoup de sincérité et d’honnêteté. Le seul hic, la direction musicale est un peu monotone… les instrumentations reviennent souvent aux mêmes endroits. Quoi qu’il en soit, si vous voulez mon avis, ça s’oublie assez rapidement. Concentrez-vous sur la voix de Shonk, elle vous bercera. Un disque qui vaut non seulement une mention, mais aussi le détour pour les amoureux des grands espaces.

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