Est-ce que vous connaissez le quatuor suisse Cortez? Croyez-moi, une fois que vous les aurez entendus, il sera difficile de les oublier. Formé de Grégoire Quartier (batterie), Samuel Vaney (sitedemo.cauction, direction artistique), Jean-Raphael Trocchio (voix) et Antoine Tinguely (guitare), le groupe de post-hardcore, n’a pas peur du bruit. Pour vous situer, ils sont les dignes héritiers des Meshuggah et Botch de ce monde.

Une chose est certaine, Phoebus n’est pas facile d’approche. Oubliez les refrains et autres repères du genre, Cortez y va d’une œuvre musicale riche, progressive et déroutante. Déjà, la pièce qui ouvre la galette donne le ton. Après quelques secondes avec très peu de son, une lente montée de basse fréquence fait son chemin jusqu’à ce qu’elle se fasse barrer le chemin par la batterie de Quartier et la guitare de Tinguely.Si vous pensiez que les choses allaient se calmer par la suite, c’est tout le contraire. Transhumance avec ses gros riffs représente une des pièces les plus lourdes et les plus appuyées de la galette.

La voix singulière de Trocchio saute aussi aux oreilles. Celui-ci possède un cri qui rappelle celui de Jacob Bannon caractérisé par sa brutalité non gutturale. Parmi les autres bons coups de la galette notons l’extrêmement lourde et brutale Arrogants que nous sommes avec sa guitare qui rappelle celle d’un Dillinger Escape Plan en moins hyperactif. De son côté, Nos souvenirs errants est plus entraînante et plongée dans une distorsion des plus rondes.

Bref, Cortez ça déménage et pas rien qu’à peu près! Si vous avez l’oreille qui apprécie Converge, vous trouverez dans Cortez un nouvel ami… qui chante en français en plus. Pheobus est un album puissant et espérons que le groupe suisse ne prendra pas un autre huit ans avant de faire paraître son prochain!

Ma note : 7.5/10

Cortez
Phoebus
Get A Life Records
51 minutes

www.cortez-band.com/

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ggsH0JuCRxk[/youtube]