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Taverne tour 2018 : Solids, DEAF, Talleen et Galaxie

Le Taverne Tour 2018 est tout feu tout flamme ces jours-ci. En plus de plusieurs concerts qui affichaient complet, on retrouvait en général des salles bien remplies pour les artistes. Finalement, le Taverne Tour, c’est un peu ce qui commence l’année en concert et festival. Je n’ai pas fait des tonnes d’arrêts pendant le festival, mais je ne voulais pas manquer le premier spectacle de Solids en un an et demi (ou presque). D’ailleurs, Xavier Germain-Poitras nous a rappelé que la dernière fois que Solids a joué Donald Trump était encore une mauvaise blague. Ça donne un peu une idée du temps qui est passé depuis.

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Plaisir mutuel

Le plaisir était évident dans le visage du trio qui a pris la scène devant un Esco pleine à craquer. Il ne restait pas beaucoup de place pour le mosh pit et pourtant, la foule a trouvé le moyen de se faire aller. On a même assisté à du crowd surfing… c’est pour dire. C’était la première fois que je voyais Solids en version trio. Rappelons qu’avant la sortie de l’EP Else, ils ont ajouté Guillaume Chiasson (Ponctuation, Jesuslesfilles) comme deuxième guitare. La chimie entre les trois est palpable et l’échange des jeux de guitares entre Germain-Poitras et Chiasson est exécuté à perfection.

La formation nous a envoyé un savant mélange de chansons issues de Blame Confusion, Else et même une chanson de Generic Dogs. C’était bruyant à souhait et le groupe a joué près d’une heure trente. J’ai vu Solids une dizaine de fois et je ne les ai jamais vus dépasser l’heure de spectacle. Le groupe a même confirmé que c’était leur plus long en carrière. Ils en ont profité pour étirer des passes instrumentales de certaines chansons faisant danser la foule en masse au passage. C’était à tout point de vue un concert réussi. Bon, quand est-ce qu’on aura droit à de nouvelles compositions maintenant?

Talleen et DEAF en première partie

Je ne connaissais ni l’une ni l’autre des formations avant mon arrivée à l’Esco. Talleen était déjà sur scène lorsque j’ai passé le pas de la porte. La formation propose un punk assez lourd et mélodieux. Ça fonctionne très bien. Le quintette offre un spectacle incarné, en grande partie à cause de leur chanteur Alex Petersen qui sait haranguer une foule comme il le faut. Pour le moment, peu de musique est disponible sur le net pour découvrir le groupe outre ce simple paru sur leur bandcamp à la mi-janvier.

DEAF pour sa part a un peu plus de route derrière eux. Le duo d’Alex et Joe ne ménage pas ses énergies sur scène et nous assomme à coup de gros riffs. Ça ressemble parfois beaucoup et peut-être même trop à METZ. Par contre, le groupe se permet un plus grand spectre sonore, s’aventurant parfois dans des contrées non distorsionnées ou très peu. Un autre groupe qu’on gardera certainement à l’œil et l’oreille dans les prochains mois.

 

Galaxie pour s’ouvrir l’appétit

Jeudi soir au La Tulipe, c’était le lancement de Super Lynx Deluxe. Si vous avez lu la critique de Jean-Simon Fabien, vous avez bien compris qu’il était déçu de l’ensemble. Je peux vous dire que sur scène par contre, c’est une autre histoire. La bande à Olivier Langevin est arrivée gonflée à bloc, déguisée et pleine d’entrain pour la salle comble où se commander une bière prenait 45 minutes. C’était un bon soir pour vous encourager à faire un mois sans alcool. Une prérogative que peu de gens semblaient avoir adoptée. La foule aussi est arrivée costumée et l’on a souvent croisé un Stormtrooper qui fendait la foule. Les chansons de Super Lynx Deluxe ont résolument été conçues avec l’idée du concert qui les accompagnerait. Le temps de cinq chansons, Galaxie nous a fait voyager à travers ses nouvelles compositions avec un entrain contagieux. Elles passent le test de la scène haut la main.

 

Le Taverne Tour, une nécessité?

Considérant le milieu difficile des bars où les artistes peuvent se produire, le Taverne Tour semble plus essentiel en 2018 que jamais auparavant. La fermeture prochaine du Divan Orange nous rappelle que ces lieux ne peuvent être tenus pour acquis. Ce problème de ne pas être reconnu comme diffuseurs officiels est un réel défi de survivance pour ces salles qui permettent de réels essais. Ne serait-il pas possible de créer un statut hybride? Il me semble que les dangers d’en perdre un autre sont tout simplement trop grands.

En attendant, on se revoit en 2019!

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