Chroniques

Expander

Endless Computer

Expander est une formation originaire de la ville d’Austin située dans l’état du Texas et qui vient de lancer en octobre dernier leur tout premier album : Endless Computer.

Enregistré par le talentueux et toujours très convaincant Kurt Ballou (Converge), Endless Computer retentit comme un train qui vous frappe dans le dos à pleine vitesse. Ça fait mal. Avec leur musique punk-hardcore brutale, dans lequel s’intègrent ici et là des relents de thrash métal et de death métal, Expander peut rapidement causer de violents maux de tête et/ou d’interminables acouphènes. Quoique dans leur cas, on devrait plutôt affirmer qu’elle peut causer des virus informatiques et/ou des bris mécaniques, étant donné leur fascination pour la technologie et la mécanisation.

Effectivement, les thèmes abordés sur l’album sont plutôt atypiques et portent principalement sur la science-fiction, la déshumanisation, les robots, l’intelligence artificielle et l’espace.

Dès les premières notes d’Endless Computer, le quatuor nous catapulte en pleine gueule leur vision de l’avenir avec l’agressive et très réussie Biochron Space Suit. Puis, il nous laisse rapidement comprendre que selon eux le futur sera sans âme, sombre et pas très joli. Sur la très punk War Terminal (The True Front Line), on retrouve des guitares électriques qui sonnent comme des scies mécaniques qui manquent d’huile, ainsi qu’un niveau de rage que l’on peut qualifier d’assez élevée, merci. Le tout se terminant dans un vacarme de guitares noyées dans une panoplie d’effets qui arrivent à nous faire croire qu’on est perdu dans une galaxie bien lointaine. Ou bien qu’on a pris de l’acide. Ça dépend de vous. Dans mon cas, j’ai l’impression que c’est un peu des deux…

C’est en écoutant les chansons Authority Spire, Opulent Tesseract Ascension, Mechanized Deathcanal et Timezapped qu’on s’aperçoit que leur force n’est pas de composer de douces et sirupeuses ballades. Vraiment pas.

C’est après un intense voyage de trente-six minutes que la galette se termine avec la bizarroïde chanson intitulée Cold Orbit II : Facing Worlds. Le genre de toune qui nous donne l’impression que notre vaisseau spatial n’a pas de GPS puis qu’on est perdu pas rien qu’un peu. Ça ou l’impression d’être dans un trip d’acide. Encore une fois, ça dépend de vous. Dans mon cas, c’est un peu des deux…

Ici, il n’y a pas de doute à y avoir, le quatuor texan vient de lancer un album furieux et sans aucun compromis, de la première à la dernière note. Le genre de disque que je ne recommande pas aux enfants ni à votre belle-famille. Clairement pas aux cardiaques. Assurément pas aux schizophrènes. Même les robots devraient l’éviter. Par contre, je le recommande sans hésiter aux brutes qui raffolent des groupes tels : Nails, Trap Them, All Pigs Must Die et Trash Talk.

Expander
Endless Computer
Nuclear War Now! Productions
36 minutes
Paru en octobre 2017

LISTE DES CHANSONS :

1. Biochron Space Suit
2. R-Type 2 Civilization
3. War Terminal: The True Front Line
4. Endless Computer
5. Authority Spire
6. Opulent Tesseract Ascension
7. Mechanized Deathcanal
8. Timezapped
9. Cold Orbit
10. Cold Orbit II: Facing Worlds

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