Chroniques

Entrevue avec Gabrielle Shonk

Gabrielle Shonk a vécu une année 2017 complètement folle. Elle a tourné son spectacle sans arrêt, elle a signé avec Universal pour ensuite faire paraître son premier album. Cette année incroyable se terminera à la salle du Moulinet du Théâtre du Vieux-Terrebonne le 16 décembre prochain.

2017, un feu roulant

Quand 2017 s’est entamée, Gabrielle Shonk venait tout juste d’avoir un succès non négligeable avec son simple Habit. Soudainement, on comparait sa voix à celle d’Alicia Keys. Alors qu’elle avait fait des démarches infructueuses en 2016 pour signer avec une maison de disque pour la sortie de son premier album, voici que les projecteurs étaient tournés vers elle.

L’année a commencé avec une tournée avec Hannah Georgas, pendant ce temps-là, j’ai signé mon contrat de disque avec Universal. On a fait pas mal de shows avant la sortie de l’album en septembre. On s’est promené à travers le Canada et quelques dates aux États-Unis. Depuis la sortie de l’album, on a entamé une tournée un peu partout au Québec.

Signer avec un « major »

C’est assez rare pour un artiste québécois de signer avec une maison de disque internationale avant même la sortie de son premier album. Malgré son aventure à La Voix, Gabrielle Shonk était encore relativement inconnue dans la belle province. Sur la scène de Québec, c’était toute autre chose. Cela faisait 10 ans qu’elle écumait les salles avec ses chansons ou encore avec des groupes de reprises.

J’avais envoyé mon album dans des maisons de disques à Montréal et une à Québec, mais je n’avais pas de réponses, positives ou négatives. C’était dans un moment où les albums bilingues, ce n’étaient pas la grosse affaire. Depuis, c’est plus vraiment une barrière.

L’intérêt d’Universal s’est manifesté assez rapidement cette année. Mais voilà, dans le passé, on a eu droit à des histoires d’horreurs de jeunes artistes qui se sentent floués.

J’avais une petite crainte, mais depuis le début je voulais travailler avec les gens qui comprenaient le mieux le projet et qui étaient le plus crinqués. Ça a adonné que c’était eux. Major à part, le nom de la compagnie de disque à part, ç’a été mon coup de cœur pour l’équipe. C’est Jeffrey Remedios le président de Universal Music Canada et fondateur de Arts & Crafts qui m’a approché et ça a cliqué instantanément. Il a compris le projet.

Éclore à 28 ans, c’est un beau luxe

Souvent les artistes émergent dans la jeune vingtaine. Pour Gabrielle Shonk, c’est arrivé plus tardivement. Et ça lui a servi. Avec un bagage bien rempli et une bonne tête (pour ne pas dire une tête de cochon), elle savait exactement où elle s’en allait.

C’est important pour moi d’y aller avec mon feeling. Comme ça, si ça ne marche pas, ben au moins je vais savoir que j’ai pris les décisions pour les bonnes raisons. Dans ce temps-là, tu peux pas te tromper, t’as pas de regrets. J’ai pris le temps de faire quelque chose qui me ressemblait. Il y a beaucoup de choses qui arrivent dans un processus de création comme celui-là. Il y a beaucoup de décisions à prendre. J’aurais pas nécessairement eu la colonne de mettre mes culottes et de me respecter. Savoir je suis qui et prendre des décisions en fonction de ça.

Elle met l’accent aussi sur l’importance du processus. Faire un premier album, c’est un apprentissage et l’année 2017 a comme été une session intensive qui dure toute l’année. Tout comme les dix ans de musique qui l’ont mené là où elle est.

Profitez-en

C’est un excellent moment de voir Gabrielle Shonk sur scène. La jeune femme est confiante et le Moulinet est un bel espace où la voir. Combien de temps encore pourrons-nous la voir dans une salle intime? Probablement pas très longtemps. Il faut donc en profiter pour goûter à ses pièces pleines de soul. 2017 aura été une année folle, c’est important d’y mettre un terme en grand!

Gabrielle Shonk sera à la salle du Moulinet du Théâtre du Vieux-Terrebonne le 16 décembre 2017.

Crédit photo: Julien Gagnon