Chroniques

Entrevue : Aliocha, des débuts fulgurants

Aliocha accompagné de Charlotte Cardin / crédit : Julien Gagnon

J’ai attrapé Aliocha pendant un passage à Paris à son retour de Hambourg, avant qu’il ne quitte à nouveau pour Vienne, avant de finalement revenir au Québec et atterrir au Théâtre du Vieux-Terrebonne. On a pris le temps de parler de sa carrière naissante et de la réception du public à son premier album.

Des deux côtés de l’Atlantique

On peut dire que c’est impressionnant de voir un jeune artiste qui en est à ses premiers pas dans le monde musical se promener autant. Il faut préciser cependant qu’Aliocha est né en France, son frère habite Paris et il passe déjà beaucoup de temps dans la Ville lumière. « J’y ai beaucoup d’amis, c’est sûr que je ne suis pas dépaysé quand j’arrive en Europe. J’ai aussi une belle équipe, j’ai un label qui s’occupe bien de moi, PIAS et je suis bien entouré. » Depuis la sortie de l’album, Aliocha n’a pas beaucoup arrêté. Ce n’est pas nécessairement ce qu’il avait en tête et il se réjouit de la tournure des événements. Il espérait que ça marche, évidemment, mais la réception est au-delà de ses espérances. « Au moment où on lance l’album, on a envie que ça marche, de jouer live. Je suis content d’avoir un album qui a été respecté des critiques. De mon point de vue, la musique m’habite depuis toujours, mais je sais qu’au Québec, aux yeux des gens j’étais un comédien et l’image qu’on a des comédiens qui font le saut en musique n’est pas terrible. » C’était une barrière qui devait être franchie et Aliocha a réussi à surpasser les préjugés qui existent sur Eleven Songs. Aliocha est aussi comédien. On a pu le voir à l’écran dans Tactik, Yamaska, Les jeunes loups et Les parents. La sortie du disque ne lui a pas laissé beaucoup le temps de se consacrer à cette autre passion. Mais il ne veut absolument pas laisser le comédien de côté.

Aujourd’hui, il a la chance d’enchaîner les spectacles ce qui permet à son band et lui de resserrer leur performance scénique. C’est un luxe qui n’est pas toujours à la portée de tous et Aliocha est conscient qu’il est privilégié en ce moment. « Ça permet de jouer devant des publics différents en voyageant pas mal. C’est vraiment enrichissant. Ça fait quelques fois qu’on va en Europe et ça permet de voir des visages familiers qui reviennent. »

Partir sur des bases solides

C’est Jean Leloup qui a été un des premiers mentors d’Aliocha. « J’ai rencontré Jean à 17 ans. J’avais écrit huit tounes et pas que je n’avais pas confiance en moi, mais j’avais 17 ans. J’ai rencontré Jean Leloup et je lui ai dit que je voulais être chanteur. Il a été super fin, il m’a dit de passer le soir même au studio avec The Last Assassins, pis là je capotais. Il m’a fait enregistrer des maquettes avec ses musiciens. Il m’a fait revenir le lendemain pour retravailler. Ça m’a vraiment donné confiance, d’avoir un artiste comme Jean Leloup qui s’intéresse à ce que je fais. Jean c’est I Lost My Baby, comme tout le monde qui joue de la guitare au Québec, c’est une des premières tounes que j’ai apprise. D’avoir quelqu’un comme ça, aussi connu, qui me dit que mes chansons sont bonnes, c’est ça qui m’a donné la force de me lancer. »

Revenir au Québec

Au début de mois d’octobre, Aliocha reviendra au Québec pour une série de spectacles qui commence le 5 à Sainte-Thérèse et se poursuit le 6 au Théâtre du Vieux-Terrebonne. D’ailleurs, il n’en est pas à sa première visite chez celui-ci. « L’an dernier, j’ai ouvert pour Charlotte Cardin avec qui j’ai fait plusieurs spectacles et j’étais au Moulinet pour le lancement de la saison, il y a pas très longtemps. J’ai fait quelques chansons acoustiques. Ça va être différent cette fois-ci, parce que la dernière fois, c’était le public de Charlotte qui me découvrait. Ça va être différent de jouer pour des gens qui à priori connaissent l’album. »

Vous pourrez voir Aliocha sur scène au Théâtre du Vieux-Terrebonne le 6 octobre prochain. En attendant, vous pouvez aussi vous pencher Eleven Songs, son premier album en carrière