Concerts

CCF 2017 : Sandor, Sagot et de la musique énervante

Mon périple à Coup de cœur francophone se poursuivait avec un jeudi soir bien rempli qui commençait au Lion d’Or avec Sandor, une Suissesse, pour se poursuivre avec Julien Sagot et se terminer au Ministère en compagnie de gens qui font de la musique énervante.

De l’électro-pop pas comme les autres

Sandor est arrivé sur scène solide comme du roc et cette perfection dans l’exécution ne s’est jamais démentie. Le groupe habite bien sa scène et offre au spectateur une performance honnête et bien travaillée. Si le projet est très intéressant en album, sur scène, c’est un peu difficile de se sentir impliqué avec les instruments électroniques qui sont mis de l’avant. Sans prendre en compte que la formation joue avec une trame sonore qui trop souvent rythme la cadence. Dites que je suis un puriste, mais j’aime voir les choses se construire devant moi de façon authentique et cette présence d’une bande sonore brisait la magie. N’en reste que la formation n’a pas à rougir de sa prestation. Nous avons même eu droit à un rappel de l’efficace chanson Bar de nuit. Un groupe qui est à mettre sur votre radar.

Attachant Sagot

Julien Sagot s’est présenté sur scène avec une armée derrière lui. Ou plus concrètement, un batteur, un percussionniste, trois claviéristes, un bassiste et une énergie débordante. C’était la formation parfaite pour nous offrir les pièces de son album Bleu Jane paru plus tôt cette année. Le sourire aux lèvres, Sagot a mené sa troupe tel un chef d’orchestre étirant un riff par-ci, s’amusant par-là. Le sourire était contagieux et les musiciens sur scène partageaient le plaisir avec le public pendant que Sagot s’amusait. Comme un gamin, il a tiré les ficelles avec un plaisir palpable. Sagot est descendu dans la foule, s’est dandiné en robe de chambre, et même a harangué la foule : « Vous embarquez dans la toune et elle dure une heure. Vous n’embarquez pas et elle va durer une minute. » Une douce menace venant avec le sourire avant d’entamer Le Corail. Parmi les musiciens sous-estimés au Québec, Sagot tient une place de choix.

Parlant de marginaux…

À mon entrée au Ministère, j’avais peine à y croire. Pour une deuxième année de suite, j’avais trouvé le moyen de manquer Le monde dans le feu. Alors qu’aucun spectacle commence à l’heure, le festival de la musique énervante avait commencé pile-poil à l’heure et Le monde dans le feu avait craché son fiel en 10 minces minutes. Je suis sur le point de les engager pour un show privé. Au moins, je serai assuré de ne pas les manquer.

Toute cette déception a été adoucie par Navet Confit qui entamait le premier de plusieurs Mannequin de magasin. En formule trio avec Carl-Éric Hudon et Lydia Champagne, Navet Confit a fait ce qu’il sait le mieux faire, c’est-à-dire un spectacle complètement déjanté et plein de visuels complètement psychédéliques. À un moment, un spider-man dansait Thriller de Michael Jackson… c’est pour dire. Le grand bonhomme nous a balancé des chansons souvent bruyantes avec une précision appréciable et la foule réunie y trouvait son compte entièrement. Puis, pour faire le changement avec Crabe, les deux groupes se sont réunis sur scène pour un Bébé dans la boîte aussi déjantée que jouissive. Un moment particulièrement impressionnant.

Je suis malheureusement resté trop peu à Crabe pour en parler intelligemment, mais le groupe était en forme et s’amusait avec leurs chansons lorsque j’ai remis le pied dans le froid de Montréal qui se transformait en première neige.

La suite à venir demain.

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