Critiques

Benji Hughes

Benji Hughes – Songs In The Key Of Animals

  • Merge Records
  • 2016
  • 42 minutes
7

Benji HughesOn l’a entendu une première fois en 2008 avec son album A Love Extreme, mais on y a alors porté qu’un intérêt mitigé. Non pas à cause de son look – une longue barbe rousse et une chemise hawaiienne ouverte laissant voir son gros ventre et ses poignées d’amour – mais plutôt parce que sa musique festive aux textes humoristiques ne nous a pas touchés.

Nous voici huit ans plus tard. Benji Hughes a toujours une longue barbe rousse. Il porte encore la chemise hawaïenne. Eh oui, il laisse encore voir son ventre à qui le lui demande. Rien de neuf sous le soleil, donc… Et pourtant, cette fois, la musique proposée par le gros bonhomme de la Caroline-du-Nord – Songs In The Key Of Animals, son deuxième disque – nous a particulièrement plu.

Pour vous faire une idée, pensez à la festivité déployée par les B-52‘s ou encore les Beach Boys. Ajoutez à cela une voix chaude à la Matthew E. White. Vous y arrivez? Vous y voilà.

Songs In the Key Of Animals se veut un album ensoleillé où la Femme avec un grand F y est célébrée. D’ailleurs, l’artiste a fait appel à la voix puissante de la grande Meshell Ndegeocello pour lui donner la réplique. Et, comme on peut l’imaginer, cette dernière lui vole pratiquement la vedette. En ouverture, elle annonce: «Life is like a Peacockin’ Party». Puis, à la fin de cette première pièce bien dansante, elle laisse entendre qu’elle aimerait poursuivre les festivités, alors que Benji lui souligne que toutes les femmes aiment les partys, de même qu’elles aiment les hommes, le yoga et, surtout, les souliers (Girls Love Shoes)! Évidemment, pour l’auditeur, tout cela est à prendre au deuxième degré…

Si la première partie du disque est teinté d’un rock disco bien senti où les textes se révèlent secondaires – et sans véritable valeur -, la deuxième partie, principalement les excellentes pièces Magic Summertimes et Song For Nancy, apaise l’auditeur. Benji Hughes mise alors principalement sur sa chaude voix et délaisse les arrangements «loufoques», revenant à une sonorité rock de type californien plus standardisée où le piano-clavier et la guitare prennent cette fois l’ascendant.

Au final, on écoute Songs In The Key Of Animals et on tape du pied, on se déhanche et on sourit. C’est inévitable. C’est voulu ainsi. Et c’est réussi. Du moins, si on est d’humeur à s’amuser sans trop réfléchir.

Ma note: 7/10

Benji Hughes
Songs in the Key of Animals
Merge Records
42 minutes

http://benjihughesmusic.com/

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